Selon une information de Challenges présentée comme « exclusive », l’enquête sur l’affaire EADS abandonnerait le « délit d’initié » pour se concentrer sur d’« éventuels défauts de communication de reporting » au sein du constructeur aéronautique. Ainsi, les chefs d’accusation ne concerneraient plus les actionnaires principaux du groupe, à savoir les groupes Lagardère et Daimler. « Transformer l’enquête les mettrait mécaniquement hors de cause », indique Challenges. « Ainsi, non seulement les deux groupes seraient épargnés, mais aussi Thomas Enders, l’actuel P-DG d’Airbus, récemment impliqué dans la procédure ».
La responsabilité de deux personnes serait principalement mise en cause. Celle de Noël Forgeard, ex-coprésident d’EADS, et d’Hans Peter Ring, le directeur financier du groupe. Arnaud Lagardère et Daniel Bouton échapperait aux feux de la justice. « Ce ne serait pas la première fois que l’AMF sauve la place », ironise un acteur du dossier cité par Challenges.
Attendue pour la fin mars, la publication du rapport définitif de l’AMF serait finalement repoussée à courant avril.