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Bourse de Paris : Nouvelle séance dans le vert, clôture au-dessus des 4 900 points

Article du 02/04/2008

Mnemo : PXI


L’indice parisien vedette a franchi au cours de la séance le seuil symbolique des 4 900 points. Il clôture ce soir sur un gain de 0,94 % à 4 911,97 points. Ce mercredi fait suite à une séance qui avait vu le CAC 40 s’arroger quelque 3,38 % à 4 866,00 points.

Le FTSE Eurofirst 80 termine la journée sur un gain de 1,13 % à 4 871,65 points.

A New York, après un début de séance hésitant, les marchés sont actuellement à la hausse. A 17h30, le Dow Jones gagnait 0,17 % à 12 676,02 points. Le Nasdaq Composite s’appréciait de 0,4 % à 2 372,21 points.
Très attendu, le président de la Réserve fédérale américaine a livré ses conclusions sur la conjoncture économique outre-Atlantique. Et pour la première fois, Ben Bernanke a évoqué en filigrane le risque d’une récession aux Etats-Unis.
« Le Produit intérieur brut ne va pas croître beaucoup, si tant est qu’il croisse, au cours du premier semestre de 2008, et il pourrait même se contracter légèrement », a-t-il analysé, évoquant donc un net ralentissement de l’activité économique voire une croissance négative. Or, une récession peut se définir deux trimestres de baisse du PIB consécutifs. A noter toutefois que Ben Bernanke a utilisé le mot « contraction » moins traumatisant que « récession ».
Au-delà, les incertitudes sont « élevées », a insisté le patron de la Fed qui redoute même d’être trop optimiste lorsqu’il dit que « l’activité économique devrait se renforcer au second semestre, notamment du fait des politiques monétaire et budgétaire, et (que) la croissance devrait s’établir autour de son rythme de croisière, ou un peu au dessus, en 2009 ».
Malgré ces annonces négatives, les investisseurs semblent avoir retenu la réaffirmation d’une politique monétaire réactive et accommodante (poursuite de l’assouplissement du loyer de l’argent) et le pronostic d’une embellie au second semestre, sur fond d’apaisement des tensions inflationnistes.

A noter, en zone euro, l’indice des prix à la production industrielle (PPI) a augmenté de 0,6 % en février par rapport au mois précédent. En janvier, les prix avaient crû de 0,9 %. Sur un an, les prix à la production industrielle ont enregistré une hausse de 5,3 %.

Du côté des chiffres américains, les commandes à l’industrie affichent une baisse bien plus importante que prévu. En février, elles ont chuté de 1,3 % en données CVS, selon le département du Commerce, à 424,4 milliards de dollars. Le chiffre de janvier a été révisé à -2,3% contre -2,5% en première estimation. Ces deux mois de baisse font suite à cinq mois de hausse.
Concernant l’emploi, l’enquête mensuelle d’ADP Employer Services, révèle que le secteur privé américain aurait créé 8 000 emplois au mois de mars, alors que le marché tablait au contraire sur 45 000 destructions. C’est une bonne nouvelle avant la publication vendredi des chiffres officiels de l’emploi relatifs au mois de mars.
ADP explique que les créations de postes au sein des petites entreprises (+ 55 000) et des moyennes organisations (+ 5 000) ont plus que compensé les destructions de postes (- 52 000) au sein des grands groupes.
Enfin, au cours de la semaine qui s’est terminée le 28 mars, les stocks de pétrole brut ont augmenté de 7,4 millions de barils contre un consensus qui tablait sur une hausse de 2,6 millions de barils, selon les services du Département américain de l’Energie (DoE). Les réserves de produits distillés ont baissé de 1,6 million de barils, conformément aux attentes. Les stocks d’essence ont accusé la semaine dernière une baisse de 4,5 millions de barils, contre un consensus de - 2 millions.
Malgré cela, les cours pétroliers sont repartis en légère hausse. Vers 15h00 GMT, le contrat mai sur le brut léger américain gagnait 0,42 % à 101,40 dollars le baril.

Les matières premières ont essuyé de lourdes pertes cette semaine en raison du départ en escadrille de fonds spéculatifs qui y avaient trouvé refuge durant l’hiver mais semblent prendre leur envol vers des marchés d’action désormais jugés moins hostiles.
Les prix des matières premières se sont nettement repliés depuis la clôture du premier trimestre, le 31 mars. Le pétrole a perdu quelque 10 % par rapport à ses sommets historiques L’or, qui avait étincelé à 1 032 dollars l’once mi-mars, est retombé sous les 900 dollars. Le cuivre a dévissé de 5 % comparé à son record du 6 mars.
La raison de cette retraite ? Les matières premières avaient profité d’un afflux sans précédent d’argent spéculatif au premier trimestre, un phénomène jugé partiellement et même, dans certains cas, exclusivement responsable d’une giboulée de records en mars. L’attrait exercé par les matières premières auprès des investisseurs spéculatifs tenait à la fois à la glissade du billet vert face aux autres devises et à la volonté, chez les investisseurs, de trouver des placements alternatifs aux actions, très malmenées durant un hiver marqué par la crise financière. La dépréciation de la devise américaine - tombée le 17 mars à 1,5905 dollar pour un euro, un plus bas historique – a en effet encouragé les achats de matières premières monnayées en dollars, devenant moins chères pour les investisseurs payant dans d’autres monnaies.
Or, le paysage a un peu changé en ce début de printemps. Les marchés d’actions connaissent une embellie et le billet vert a repris quelques couleurs. D’où une migration des fonds spéculatifs des matières premières vers les Bourses. Encourageant ces départs, les pronostics de demande sont assombris par la menace de récession sur l’économie américaine, première économie mondiale et grosse consommatrice de « commodities ». La glissade pourrait donc s’accentuer au cours du trimestre.
Mais avec un pétrole encore installé à plus 100 dollars - un prix qui, il y a quelques mois encore, pouvait paraître hors d’atteinte - la baisse des prix n’est pour l’heure qu’une retraite. Et les matières premières conservent des munitions pour résister à d’autres baisses ou même repartir à l’assaut de nouveaux sommets : pour certaines, comme le cuivre, l’étain, le pétrole, le platine, ou le blé, le rapport entre offre et demande reste très serré. Ce qui fait dire à plusieurs analystes que la baisse des prix du moment n’est qu’un intervalle avant une remontée des prix d’ici quelques mois.

Du côté des devises, l’euro progresse légèrement par rapport au dollar. Le billet vert semble marquer une pause favorisée par des propos Ben Bernanke.


Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP









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