Emploi : 79 % des entreprises ne se sentent « pas incitées » à offrir plus d’heures sup’
Article du 16/04/2008
Près de 80 % des entreprises ne se sentent « pas incitées à augmenter le volume d’heures supplémentaires » malgré le dispositif gouvernemental instauré par la loi Tepa, selon une étude du cabinet d’avocats Fidal réalisée auprès de plus de 2 000 entreprises entre décembre 2007 et fin février 2008.
Si 35 % des entreprises interrogées estiment que la loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (Tepa) - appliquée depuis octobre - constitue « une opportunité » pour elles, 39 % la voient plutôt comme « une contrainte », les autres ne se prononçant pas.
Même si « une petite majorité » des entreprises de moins de 20 salariés la perçoit comme une opportunité, « plus la taille de l’entreprise est importante, plus la loi est perçue comme une contrainte » (48 % des entreprises de 250 à 500 salariés, 56 % des plus de 500 salariés).
En revanche, 74 % des entreprises voient dans la loi Tepa une opportunité pour leurs salariés, 4 % une contrainte et 22 % sont sans opinion.
Les entreprises sondées estiment que « 61 % des ouvriers et employés seraient demandeurs d’heures supplémentaires, 35 % des techniciens et agents de maîtrise et 18 % des cadres ».
L’industrie (hors agroalimentaire), le BTP, l’industrie agroalimentaire et le transport, aux « rémunérations moyennes les plus faibles », sont les secteurs dans lesquels les ouvriers et employés mais aussi les techniciens et agents de maîtrise seraient les plus demandeurs, note l’étude.