La Fédération nationale CGT des ports et docks (FNPD-CGT), très majoritaire dans le secteur, avait appelé à la grève pour protester contre la réforme des ports examinée aujourd’hui en Conseil des ministres, laquelle doit privatiser la manutention, faisant passer les grutiers et portiqueurs du statut portuaire au statut privé, à l’instar de leurs collègues dockers en 1992.
Ce mouvement a bien été suivi ce matin dans les ports autonomes du littoral français. De grosses perturbations ont touché Le Havre, Rouen, Nantes/St-Nazaire et Bordeaux. Le port autonome de Marseille (PAM), à l’exception du trafic passager, était lui paralysé. Grutiers, portiqueurs et dockers en tenue de travail accusent l’armateur CMA CGM de bénéficier d’un « gros cadeau de l’Etat » avec ce transfert au privé.
La position concurrentielle des ports français s’est fortement dégradée depuis 20 ans, situation régulièrement imputée par les responsables des entreprises privées du secteur au statut public des personnels de manutention des sept grand ports autonomes français et à l’hégémonie syndicale d’une CGT très combative dans ce secteur.
