La Bourse de Paris s’est offert une belle journée ce vendredi. L’indice CAC 40 a touché enfin les 5 000 points en séance, pour la première fois depuis le 4 février dernier, et a gagné à la clôture 0,99 %. L’indice parisien a progressé de 48,66 points à 4 978,21 points, dans un volume de transactions de 5,1 milliards d’euros.
Paris affiche une performance hebdomadaire positive : + 0,33 % après + 3,4 % la semaine passée.
Londres a gagné 0,67 %, Francfort 1,1 % et l’Eurostoxx 50 0,86 %.
Vers 22 heures, heure française, le Dow Jones gagnait 0,20 % à 12 874,19 points alors que le Nasdaq reculait de 0,25 % à 2 422,93 points.
Dernière salve de statistiques économiques pour la semaine.
Au Royaume-Uni, la croissance du PIB est ressortie à 0,4 % d’un trimestre sur l’autre, soit sa plus faible augmentation séquentielle en trois ans. Selon les données de l’Office des statistiques nationales, la croissance est tombée à 2,5 % sur un an.
En Espagne, autre mauvaise nouvelle. C’est le taux de chômage qui subit une forte poussé en ce début d’année. Le taux s’est établi à 9,6 % pour le premier trimestre, soit son niveau le plus haut depuis trois ans, contre 8,6 % au trimestre précédent. Cette hausse inquiète car elle se révèle supérieure aux attentes. Le taux de chômage espagnol est de 2,9 points de pourcentage au-dessus de la moyenne de 6,7 % des 27 pays de l’Union Européenne et est le deuxième plus élevé de la région derrière les 9,9 % de la Slovaquie. Le nombre de chômeurs a atteint 2,17 millions.
Au Japon, ce n’est guère plus rassurant du côté de l’inflation. Sur douze mois en mars, elle a atteint un taux de 1,2 % jamais égalé en dix ans. Au Japon comme ailleurs, la flambée des prix des matières premières, pétrole et aliments, explique cette hausse de l’indice des prix à la consommation. Cette poussé de l’inflation devrait modérer les envies de la Banque du Japon (BoJ) concernant sa politique monétaire. Les taux directeurs sont actuellement à 0,5 % dans l’Archipel.
Au Brésil, principale économie sud-américaine, le taux de chômage a atteint en mars son niveau le plus bas depuis six ans, à 8,6 %. En mars 2007, il culminait à 10,1 %, selon l’Institut brésilien des statistiques.
Les Etats-Unis ont accueilli la publication d’un indice de confiance des consommateurs américains inquiétant. Cet indice calculé par l’université du Michigan a été révisé à la baisse pour le mois d’avril et atteint à 62,6 son plus bas niveau depuis 26 ans.
Plus de 90 % des Américains estiment que leur économie est en récession, ce qui plaide pour une nouvelle réduction du loyer de l’argent à quelques jours de la prochaine réunion de la Réserve fédérale.
Le prix du pétrole est remonté ce soir en flèche, le baril se hissant à nouveau vers ses plus hauts à 119 dollars sur des rumeurs de tensions géopolitiques accrues.
La monnaie européenne a marqué le pas vendredi en fin d’après-midi, affaiblie par de nouvelles spéculations de baisses des taux européens, mais a limité ses pertes face à un dollar handicapé dans son rebond par la publication de l’indice de l’université du Michigan.
Vers 16H00 GMT, un euro valait 1,5629 dollar. Mardi, la monnaie unique européenne avait dépassé 1,60 dollar pour la première fois. « L'euro a réalisé une série de records cette semaine mais il a ensuite perdu du terrain et a connu sa plus importante correction en une journée, le marché passant d’un sentiment baissier à un sentiment haussier, dans l’attente de la réunion de la Réserve fédérale (Fed) la semaine prochaine », commentaient les analystes de la CIBC.
La semaine prochaine, les cambistes seront attentifs lundi aux chiffres de l’inflation allemande pour avril, mardi à un autre indice de confiance des consommateurs américains, mercredi à l’inflation européenne, aux Etats-Unis à l’enquête ADP sur l’emploi ainsi qu’au produit intérieur brut au premier trimestre, jeudi à l’indice ISM d’activité industrielle américain et vendredi à l’indice PMI d’activité en zone euro.
Point d'orgue de la semaine, les regards seront tournés mercredi vers les taux américains que doit fixer la Réserve fédérale (Fed) pour mai, les analystes faisant état de spéculations sur une pause dans le cycle d’assouplissement monétaire engagé par la banque centrale américaine depuis le début de l’année.
L’once d’or cotait 891,50 dollars au fixing du soir contre 895,50 dollars la veille.