Croissance : Satisfaction en haut lieu après la révision à la hausse du PIB 2007
Article du 15/05/2008
Au gouvernement, la révision à la hausse de la croissance française en 2007, à 2,1 % (en données corrigées des variations saisonnières soit 2,2 % en données brutes) contre 1,9 % estimés initialement par l’INSEE, est la bienvenue. Alors que la politique économique est chahutée par l’opposition et l’opinion publique et malmenée par un contexte économique général plus que difficile, cette annonce permet à la majorité au pouvoir de réaffirmer les bienfaits de sa stratrégie.
Ce matin, Christine Lagarde ne cachait pas sa satisfaction. « On s’est beaucoup moqué de moi quand j’ai dit nous ferons au moins 2 % », « on sort à 2,2 % c’est plus que la fourchette basse de nos prévisions », s’est réjouie la ministre de l’Economie. Du coup, ce matin, les auditeurs d’Europe 1 ont pu écouter « un ministre de l'Economie qui se réjouit et qui jubile », a-t-elle dit.
Même joie chez le chef du gouvernement. « C’est une très, très bonne nouvelle » et « j’invite tous ceux qui pendant six mois nous ont expliqué que la croissance française serait bien inférieure à réfléchir à deux fois avant de faire de nouvelles prévisions », a lancé le Premier ministre devant la presse sur le perron de Matignon. « Si nous résistons mieux que beaucoup d’autres pays développés à la crise c’est parce que nous avons pris des mesures sur le travail », a-t-il dit, relevant également que « la part des investissements des entreprises est très importante » dans « ces bons résultats ». C’est aussi « parce que nous avons pris des mesures de baisse d’impôt notamment sur les classes moyennes, avec le logement, avec les droits de succession », a ajouté François Fillon, faisant référence au « paquet fiscal » voté l’été dernier et critiqué sans relâche par l’opposition. « Tout ceci nous conforte dans notre volonté d’accélérer les réformes et en particulier de faire voter dans les meilleurs délais la loi de modernisation de l’économie qui va donner plus de concurrence et qui va permettre à l’économie française de résister à une situation internationale difficile », a déclaré François Fillon. « Cela montre que les prévisions du gouvernement pour une croissance entre 1,7 % et 2 % en 2008 sont parfaitement réalistes » et que « la politique économique conduite par le gouvernement est la bonne », a-t-il ajouté. La France table sur une progression du PIB comprise entre 1,7 % et 2 % pour cette année.
Le PIB de la France a nettement accéléré au premier trimestre 2008, progressant de 0,6 % après 0,3 % au dernier trimestre 2007 (estimation révisée à la baisse), a annoncé l’INSEE.
