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Bourse de Paris : Clôture en hausse malgré une salve de statistiques

Article du 30/05/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,77 %. La Bourse de Paris a signé une troisième séance consécutive de hausse, dans un marché rassuré par des chiffres américains conformes ou légèrement supérieurs aux attentes et convaincu que le prix du baril va redescendre. L’indice vedette a pris 38,38 points à 5 014,28 points, dans un volume d’échanges étoffé de 5,7 milliards d’euros, terminant au-delà des 5 000 points pour la première fois depuis le 22 mai.
La place parisienne s’est « réveillée avec une bonne nouvelle sur le pétrole qui a nettement baissé pendant la nuit, ce qui profite logiquement au secteur des transports », a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions d’une société de Bourse indépendante. Plus surprenant, le marché a conservé et même accentué ses gains lorsque le prix du baril est remonté dans l’après-midi, à mesure que le billet vert fléchissait face à l’euro, deux facteurs censés pénaliser les groupes exportateurs.
Hier, l’indice du CAC 40 a fini en légère progression : + 0,1 % à 4 975,90 points.

Londres a perdu 0,24 % mais Francfort a avancé de 0,59 % et l’Eurostoxx 50 de 0,6 %.

La Bourse de New York a ouvert en légère hausse, aidée par la preuve que les Américains continuent timidement de consommer et par la modération d’un indicateur d’inflation très suivi par la Fed. Les indices américains ont évolué différemment par la suite. A 17h30, le Dow Jones cédait 0,06 % à 12 636,37 points alors que le Nasdaq Composite gagnai 0,5 % à 2 520,75 points.
Hier, Wall Street avait signé une troisième séance consécutive de progression : le Dow Jones était monté de 0,41 %, le Nasdaq de 0,87 % et le SP 500 avait pris 0,53 %.

En avril, tant les dépenses de consommation que les revenus des ménages aux Etats-Unis ont progressé de 0,2 %. Cela marque un ralentissement par rapport au mois précédent (+ 0,4 % en mars pour les dépenses des ménages et + 0,3 % pour leurs revenus en mars) mais c’est ce qui était anticipé par les analystes. « L’augmentation des prix de l’alimentation et de l’énergie et la chute de ceux de l’immobilier ont clairement pesé sur les dépenses de consommation, néanmoins le mois d’avril reste encore un peu supérieur au niveau du premier trimestre », a commenté Patrick O'Hare, analyste de Briefing.com.
A noter également outre-Atlantique, l’assagissement de l’inflation avec une progression de 0,1 % de l’indice des prix liés aux dépenses de consommation (PCE), mesuré hors alimentation et énergie, indice privilégié par la Réserve fédérale, contre 0,2 % en mars. Avec l’envolée des prix du pétrole, les investisseurs ont surveillé de près ces derniers temps tout indice d’inflation, de crainte qu’une hausse rapide des prix ne vienne handicaper la consommation et entraver une reprise de l’activité économique.
L’indice PMI d’activité de Chicago ressort à 49,1 en mai, après 48,3 en avril. Il s’agit de son quatrième mois consécutif sous la barre des 50.
L’indice de confiance de l’Université du Michigan s’établit lui à 59,8 en mai, après 62,6 en avril. Il s’agit de son plus mauvais score depuis juin 1980.

En zone euro, l’inflation a de nouveau accéléré en mai pour revenir à son record historique de 3,6 % sur un an, selon une première estimation de l'office des statistiques européen Eurostat. En avril, le rythme de hausse avait un peu ralenti, à 3,3 %, un répit de courte durée.
Dans certains pays, l’inflation a même enregistré de nouveaux records. En Italie, elle a accéléré à 3,6 %, un sommet depuis août 1996. En Espagne, elle a atteint 4,7 %, son niveau le plus haut depuis au moins onze ans, tandis qu’en Belgique, elle est à son plus haut depuis 23 ans, à 5,21 %. En Allemagne, les prix à la consommation ont augmenté plus qu’attendu, de 3 %, après 2,4 % en avril, selon un chiffre provisoire.
L’inflation est toujours tirée par les mêmes facteurs, la flambée des prix alimentaires et du pétrole, désormais proches de 130 dollars le baril. « Les mêmes raisons entretiendront vraisemblablement l’inflation autour de ces niveaux au cours des prochains mois », estime Giada Giani, économiste de la banque Lehman Brothers, qui dit ne pas attendre « de nouvelle baisse avant octobre ».
Pour Sunil Kapadia, économiste chez UBS, l’inflation devrait continuer son accélération jusqu’à atteindre 3,8 % ou 3,9 % en août, en raison « en particulier de la hausse des prix de l’énergie ». Et pour ne rien arranger, elle se couple à des signes de plus en plus précis de ralentissement de la croissance.

Les cours du pétrole repartent à la hausse, alimentés par les mouvements du dollar et l’expiration des contrats juin de distillats. Vers 15h30 GMT, le contrat juillet sur le brut léger américain prenait 0,72 % à 127,50 dollars le baril et le Brent de la mer du nord avançait de 1,15 % à 128,36 dollars.
Le prix du pétrole profite également de l’annonce par le Wall Street Journal d’une enquête de la commission américaine chargée du contrôle des marchés de matières premières, la CFTC, sur de possibles manipulations à court terme des cours du brut.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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