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Bourse de Paris : Après un mois de mai très volatile, juin commence sur une baisse

Article du 02/06/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris a ouvert en légère baisse. L’indice CAC 40 cède 0,11 % à 5 008,94 points.
A 09h20, l’indice parisien perdait 21,47 points (0,43 %) à 4 992,81 points et reprenait son souffle après trois séances consécutives de hausse.
Vendredi, l’indice parisien a fini en progression, le CAC 40 gagnant 0,77 % à 5 014,28 points dans un marché rassuré par des chiffres américains conformes ou légèrement supérieurs aux attentes et convaincu que le prix du baril va redescendre.
Le CAC 40 a finalement grappillé 0,36 % au cours d’un mois de mai très volatile, après son très net rebond d’avril (+6,15 %).

Vendredi, le FTSE Eurofirst 80 a gagné 0,67 % à 4 876,03 points.

En fin de semaine dernière, la Bourse de New York a de son côté terminé autour de l’équilibre, consolidant ses gains des trois précédentes séances, alors que le secteur technologique profitait des bons résultats de Dell : le Dow Jones a cédé 0,06 % et le Nasdaq a pris 0,57 %.
La semaine passé, la première place financière du monde a baigné dans l’optimisme après une révision à la hausse du PIB au premier trimestre, un léger mieux dans le secteur immobilier et de nouvelles preuves de la résistance de la consommation. L’indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 1,27 % pour finir à 12 638,32 points vendredi. L’indice élargi SP 500 a avancé de 1,77 % à 1 400,38 points. L’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a gagné 3,19 % à 2 522,66 points.
Sur le mois de mai, le Nasdaq et le SP 500 ont tiré leur épingle du jeu, en s’appréciant de respectivement 4,55 % et 1,06 %. En revanche, le Dow Jones a quelque peu battu en retraite : il a perdu 1,43 %.

A Tokyo, l’indice Nikkei a fini lundi en hausse de 0,71 %.

La séance sera marquée par la publication de deux indices d’activité en zone euro et aux Etats-Unis.
Alors que les investisseurs guettent le moindre signe de redémarrage de la première économie mondiale, le président de la Réserve fédérale de Boston, Eric Rosengren, a affirmé vendredi que la croissance américaine devrait accélérer au second semestre, ce qui permettra sans doute de stabiliser le marché de l’immobilier. La banque centrale américaine a multiplié les baisses de taux d’intérêt depuis le début de l’année afin de relancer l’économie américaine. Une nouvelle baisse des taux contribuerait à affaiblir davantage le dollar et entraînerait une envolée continue des prix des matières premières, notamment de l’or et du pétrole, devenues un refuge contre l’inflation. Or, la Fed est de plus en plus attentives aux pressions inflationnistes.
Wall Street attend cette semaine les chiffres de l’emploi pour tenter de mesurer la vitalité de l’économie américaine. « L’emploi, l’emploi, l’emploi : voilà le refrain que vont fredonner les investisseurs », déclare Rich Peterson, analyste chez Thomson Financial, en référence aux chiffres du marché du travail du mois de mai, qui doivent être publiés vendredi. Le marché du travail, l’un des piliers de la conjoncture américaine pour ses conséquences sur la consommation, a détruit des emplois sur les cinq derniers mois, reflétant la dégradation de la conjoncture économique. Une réduction importante des emplois en raviverait la possibilité d’une baisse supplémentaire des taux d’intérêt par la banque centrale pour relancer l’économie, estiment certains analystes, en dépit de la multiplication des commentaires de dirigeants de la Fed semblant exclure cette hypothèse.
Pour Alec Young de l’agence de notation Standard & Poor’s, le seuil psychologique se situe autour des 100 000 emplois supprimés : « si l’économie perd moins de 100 000 emplois, l’impact sera moins négatif sur Wall Street que si elle en perd plus de 100 000, car les investisseurs sont anxieux ». Mercredi, le rapport du cabinet privé ADP sur l’emploi donnera une piste aux investisseurs qui continueront également de suivre l’évolution du prix du baril de pétrole, en raison du spectre d’une accélération de l’inflation.

Les dirigeants américains s’intéressent en effet de plus en plus à l’inflation. Une hausse des prix n’épargnerait pas la consommation, qui contribue à plus de deux tiers dans l’activité économique américaine, puisque les ménages seraient contraints de réduire leurs dépenses aux seuls biens de première nécessité, explique Lindsey Piegza du cabinet FTN Financial. « Les consommateurs font face à des casse-tête multiples : durcissement des conditions d’octroi de crédits et prix élevés de l’alimentation et de l'énergie... Une contraction sévère de l’emploi serait le coup de grâce », remarque Lindsey Piegza.
« Les bénéfices des entreprises vont également en souffrir, ce qui peut devenir critique alors qu’on approche de la fin du second semestre », ajoute l’analyste.
Seront également publiés cette semaine, les chiffres de mai des indices ISM mesurant l’activité des services (mardi) ou encore les données sur la productivité (mercredi).

Le cours du baril de pétrole, principal moteur des indices boursiers depuis plusieurs semaines, se repliait ce matin dans les échanges électroniques en Asie, en raison d’inquiétudes sur une possible baisse de la demande, selon des courtiers.
Les investisseurs suivent de près l’évolution des prix de l’or noir après le début de la saison des ouragans sur l’Atlantique. « La corrélation forte et persistante entre l’euro-dollar (taux de change) et les prix du pétrole accroît plus que d’habitude l’importance de la saison des ouragans dans le bassin de l’Atlantique pour le marché des changes », affirme des analytes de Barclays Capital dans une note aux clients.
La ministre française de l’Economie Christine Lagarde a par ailleurs saisi la Commission Européenne des propositions du président Nicolas Sarkozy pour atténuer l’impact de la flambée du pétrole et venir en aide aux ménages plus modestes, dans une lettre datée du 30 mai.

Du côté des devises, l’euro était en légère baisse face au dollar dans les échanges asiatiques.
Vers 06h00 GMT, un euro s’échangeait contre 1,5527 dollar après 1,5553 dollar vendredi à 21h00 GMT.
L’évolution du billet vert va dépendre des résultats de l’enquête sur l’activité industrielle américaine publiée par l’Institute of Supply Management, de même que les statistiques mensuelles sur le marché américain de l’emploi.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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