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Bourse de Paris : Ouverture en baisse sur la place parisienne

Article du 04/06/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris a ouvert en baisse ce mercredi, l’indice CAC 40 cédant 0,35 % à 4 966,28 points. Hier, elle a terminé en hausse de 0,98 % à 4 983,71 points.

La Bourse de New York a clôturé en baisse hier au terme d’une séance très volatile où les inquiétudes ont finalement repris le dessus. L’attention des marchés financiers est actuellement tournée vers la banque d’affaires américaine Lehman Brothers, au centre de toutes les rumeurs à Wall Street, à quelques jours de la publication de résultats trimestriels. Le groupe n’a pourtant pas besoin d’argent frais, un appel au marché n’étant qu’une option parmi d’autres pour la banque d’affaires, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, après des informations de presse annonçant une prochaine levée de fonds. Le Wall Street Journal a rapporté que Lehman Brothers envisagerait de lever encore plusieurs milliards de dollars pour se redresser.
Cette histoire rappelle celle de sa consoeur Bear Stearns, sauvée de la faillite en mars après des rumeurs persistantes sur sa mauvaise santé financière.
La consommation est un autre sujet d’actualité, au lendemain de la publication de chiffres de ventes inquiétants pour les constructeurs automobiles américains en mai. Celles de General Motors ont chuté de 27,5 % par rapport au mois précédent, celles de Ford de 16 % et celles de Chrysler de 25 %.
Hier, le Dow Jones a cédé 0,81% et le Nasdaq a perdu 0,44 %. Le Dow Jones Industrial Average a reculé de 100,97 points à 12 402,85 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 11,05 points à 2 480,48 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a lui baissé de 0,58 %, soit 8,02 points, à 1 377,65 points.

L’indice Nikkei a regagné 1,59 % à 14.435,57 points hier, après avoir perdu 1,6 % la veille. L’indice Topix a pris 1,64 % à 1 430,47 points. Il avait cédé 1,2 % mardi.

Aux Etats-Unis sont attendus le rapport ADP sur l’emploi en mai, l’indice ISM de l’activité dans les services en mai et les stocks hebdomadaires de pétrole brut.
En zone euro, l’indice définitif RBS/NTC des directeurs d’achat est tombé à 50,6 le mois dernier, comme annoncé lors de l’estimation flash. L’activité du secteur des services est proche de la stagnation en mai, puisque la zone des 50 sépare l’expansion de la stagnation. L’indice tombe à son niveau le plus bas depuis quatre ans et demi, comme en janvier. Il était à 52 en avril et à 57,3 en mai 2007.
En France, l’indice d’activité des directeurs d’achat (PMI) a baissé à 50,5 en mai. Il s’agit de son plus bas niveau depuis juillet 2003, selon l’enquête mensuelle publiée de par NTC et la Compagnie des dirigeants et acheteurs de France (Cdaf).

A noter que l’Australie a enregistré une croissance de son PIB de 0,6 % au premier trimestre 2008, soit un rythme annuel de 3,6 %. Cela pourrait inciter la banque centrale australienne à relever ses taux qui sont déjà à leur plus haut niveau depuis 12 ans, à 7,25 %. L’Australie est également soumise à de fortes pressions inflationnistes. Selon la RBA, l’inflation devrait s’élever à 4,5 % en 2008.

Les cours du pétrole sont donc descendus hier sous les 125 dollars, les inquiétudes sur la demande s’ajoutant à un rebond inattendu du dollar.

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) a exprimé hier ses inquiétudes sur la faiblesse du billet vert. Dans un discours résolu, Ben Bernanke a laissé entendre une politique active de la banque centrale contre la faiblesse du dollar. « C’est la première fois qu’il s’exprime vraiment sur la faiblesse du dollar. Il a ainsi envoyé un avertissement, ce qui cause une légère remontée du dollar », a commenté Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners.
Ben Bernanke a également laissé entendre que les taux d’intérêt américains ne seraient pas baissés davantage, jugeant que la politique monétaire actuelle, avec un taux directeur à 2 %, semblait « bien positionnée » vu les risques sur la croissance d’un côté et les risques d’inflation de l’autre. Le principal taux d’intérêt aux Etats-Unis est à 2 %, contre 4 % en zone euro.

Autre discours d’un dirigeant de banque centrale, celui de Jean-Claude Trichet à l’occasion d’une conférence organisée par l’OCDE à Paris sur le thème de « Changement climatique, croissance, stabilité ».
Le président de la Banque Centrale Européenne a estimé par ailleurs que seule une réponse « globale » pouvait être efficace face à la crise financière et a noté que les banques centrales du G10 continuaient de coopérer et de se consulter régulièrement.
La BCE doit se prononcer demain sur le niveau des taux d’intérêt dans la zone euro. Les analystes prévoient un statu quo monétaire. La Banque d’Angleterre (BoJ) doit aussi rendre sa décision sur le loyer d’argent au Royaume-Uni.

Le dollar restait quasiment stable face à l’euro, dans l’attente de plusieurs indicateurs américains et des prévisions de croissance et d’inflation révisées de la BCE jeudi, propres à donner une idée de sa politique monétaire des mois à venir.
Vers 06h00 GMT (08h00 à Paris), un euro valait 1,5455 dollar.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP

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