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Northern Rock : Le gouvernement aura son mot à dire

Article du 20/11/2007

La banque britannique Northern Rock a fait les gros titres de la presse anglo-saxonne cet été, au plus fort de la crise des « subprimes ». Impactée de plein fouet par cette tempête financière, la banque avait alors demandé de l’aide à la Banque d’Angleterre, ce qui avait été efficace sur le coup, réduisant à néant les files d’attentes de clients venus de toute urgence retirer leurs économies des coffres de Northern Rock.
Aujourd’hui, le sort de Northern Rock reste incertain. Alors que les candidats à son rachat avaient jusqu’à ce week-end pour faire des offres, elle a indiqué avoir reçu plusieurs propositions de prise de participation à son capital, mais aucune offre de rachat ferme, et toutes à un prix « nettement en dessous » de sa valeur sur le marché vendredi soir.
Parmi les groupes intéressés par les dépouilles de ce qui était avant l’été la huitième banque du pays, figurent Virgin Money du conglomérat Virgin, allié au plus gros assureur mondial, l’américain AIG, ou encore le groupe d’investissement Olivant, dirigé par l’ancien patron de la banque Abbey, Luqman Arnold. Une poignée d’autres candidats serait sur les rangs, comme les fonds américains Cerberus et JC Flowers, voire l’assureur hollandais ING.
L’éventuel repreneur de Northern Rock aura un dossier épineux à traiter de toute urgence. La banque doit toujours à la Banque d’Angleterre 36 milliards d’euros garantis par le gouvernement, ce qui place Alistair Darling dans une situation délicate.
Le ministère des Finances, qui a garanti en septembre la totalité de l’épargne et des prêts à Northern Rock, a prévenu que « les parties intéressées ne devaient pas envisager à ce stade que les facilités de prêts accordées (à Northern Rock) par la Banque d’Angleterre soient toujours disponibles après une vente, ou après la date limite fixée à février pour ces facilités ».
Ces emprunts dépassent actuellement 25 milliards de livres (36 milliards d’euros), deux fois les crédits de l’école primaire dans le pays, et le gouvernement n’exclut plus formellement que le contribuable puisse avoir à en supporter une partie. Le gouvernement britannique possède un droit de veto dans Northern Rock en étant son premier créancier et il va sans dire qu’il aura son mot à dire dans le choix du repreneur de la banque.

Francebourse.com, avec AFP
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