Ils ne sont plus que deux dans la course. Hier, un troisième prétendant à la reprise de la banque britannique Northern Rock a en effet déclaré forfait. Le fonds Olivant a finalement renoncé à remettre une offre au ministère des Finances, attendant la dernière minute. « En dépit d’efforts intensifs, nous n’avons pas été en mesure de formuler une offre de reprise créatrice de valeur et qui respecte à la fois nos critères d’investissement, les mesures de financement proposées par le gouvernement et les intérêts des autres parties prenantes », a annoncé dans un bref communiqué Luqman Arnold, le patron d’Olivant.
Ce retrait d’un des candidats parmi les plus crédibles au rachat de la banque va conduire à un face à face entre les deux aspirants déclarés : le conglomérat Virgin du milliardaire Richard Branson et le dirigeant de Northern Rock, Paul Thompson, ancien directeur général de la compagnie d’assurances Resolution, qui a pris la tête d’un plan de redressement « maison ».
Chez Virgin, l’idée est d’injecter 1,25 milliard de livres dans la banque en crise et de la marier avec la filiale bancaire Virgin Money, dont elle reprendrait le nom.
Chez Paul Thomson, le plan de redressement prévoit de lever « au moins » 500 millions de livres de capitaux frais et de réduire la taille des opérations de la banque.
A en croire les médias, le « lièvre » Virgin, entré très tôt dans la course et désigné en novembre comme repreneur préféré par la direction de Northern Rock, pourrait être rattrapé par la « tortue » Paul Thompson, qui semble avoir rassemblé derrière sa bannière de nombreux actionnaires mais est peu populaire au sein du gouvernement britannique.
Le ministère des Finances a désormais toutes les cartes en main pour opérer au sauvetage de Northern Rock avec la Banque d’Angleterre (BoE) et l’autorité de régulation du secteur financier, la FSA. Il devrait sélectionner le gagnant sans doute d’ici la fin du mois.