Le courtier de la Fimat, filiale de la Société Générale, qui avait été soupçonné d’une éventuelle complicité avec le trader Jérôme Kerviel a été remis en liberté samedi, faute d’éléments suffisants. Il a cependant été placé sous le statut de témoin assisté (entre le témoin et le mis en examen). Il devrait à nouveau être entendu.
Des messages électroniques instantanés entre Jérôme Kerviel et le courtier suggèrent que ce dernier était au courant des agissements du trader de la Société Générale. Ainsi, le 13 décembre, le courtier dit à Jérôme Kerviel : « il va te falloir impérativement des vacances ». « En taule », répond le trader, selon des extraits publiés par le nouvelobs.com et confirmés de source proche du dossier. « N’importe quoi. Qu est que tas fait de mal. Tu as violé personne. Tu nas rien fait d’illégal au sens de la loi », enchaîne le courtier. « g fait un max de tunes. C tout », dit le trader qui fanfaronne : « ca va montrer la puissance Kerviel ».
Les deux hommes semblaient donc bien se connaître. De plus, Jérôme Kerviel aurait passé une partie de ses ordres d’achats et de ventes via la société de courtage Fimat (aujourd’hui Newedge). « Toutes les opérations qu’il a faites sont des opérations qui ont été autorisées, des opérations qui ont été contrôlées, suivies et, j’ai envie de le dire, encouragées », a déclaré l’avocat du courtier, Me Jean-David Scemama. Mon client « a parfaitement expliqué (...) que toutes les règles ont été respectées. Toutes les règles professionnelles, toutes les règles des marchés et toutes les instructions de ses supérieurs », a-t-il ajouté samedi.