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Société Générale : Le trader libre mais sous contrôle judiciaire

Article du 29/01/2008

Mnemo : GLE


Le trader de la Société Générale Jérôme Kerviel a été mis en examen hier soir et laissé en liberté sous contrôle judiciaire contre l’avis du parquet.
Le parquet avait requis la détention provisoire du trader pour garantir « les investigations » à venir mais aussi pour le « protéger » compte tenu de la « pression considérable (...) médiatique et professionnelle ». Il a décidé de faire appel de sa mise en liberté. C’est la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris qui devra statuer, à une date qui n'a pas été communiquée.
Au titre du contrôle judiciaire, le courtier ne peut pas quitter le territoire, entrer en relation avec des salariés de la Société Générale et exercer toute activité professionnelle ayant trait aux marchés financiers.
Jérôme Kerviel a été mis en examen en fin de journée pour « abus de confiance », « faux et usage de faux » et « introduction dans des systèmes de données informatiques ». Les juges n’ont pas retenu « l’abus de confiance aggravé » et la « tentative d’escroquerie » requis par le parquet. Le chef de mise en examen le plus grave, l’abus de confiance simple, est puni de 3 ans de prison et 375 000 euros d’amende.
Au cours de sa garde à vue, l’homme a pourtant admis devant les juges avoir outrepassé les limites depuis plus de deux ans et a reconnu avoir mené des opérations non autorisées par la banque dès la fin 2005, selon le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin. Jusqu’à présent, la Société Générale avait évoqué des opérations à partir de fin 2006. Néanmoins, les engagements financiers d’alors n’étaient « pas de l’ampleur » de ceux découverts par la banque le 18 janvier et qui avoisineraient les 50 milliards d’euros, a révélé le procureur. « En 2006 et en 2007, il a peu à peu effectué des prises de positions purement spéculatives », a-t-il ajouté.
Selon Jean-Claude Marin, le courtier, qui « espérait apparaître comme un trader d’exception », a affirmé ne pas être le seul à faire prendre des risques à sa banque, d’autres traders agissant de même mais « à un moindre niveau ».
Dans la presse et les milieux politiques, les interrogations sur cette affaire se multiplient malgré ces premiers éléments de réponse. Les éditorialistes de la presse quotidienne crient haro sur Daniel Bouton et le « système de gouvernance » de la Société Générale.
Le président Nicolas Sarkozy a lui-même estimé qu’une telle crise « ne peut pas rester sans conséquence s’agissant des responsabilités », y compris au plus haut niveau, visant le patron de la banque française, Daniel Bouton.
Par ailleurs, des actionnaires ont déposé une plainte contre X pour « délit d’initié » et « manipulation de cours » après l’annonce de la vente de 85,7 millions d’euros d’actions de la Société Générale le 9 janvier par un administrateur de la banque. L’Association des petits porteurs actifs a demandé, pour sa part, l’ouverture d’une information judiciaire.

Francebourse.com, avec AFP
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