Plusieurs cadres de la Société Générale ont été entendus comme témoins dans l’enquête sur les agissements du trader Jérôme Kerviel qui ont coûté 4,8 milliards d’euros à la banque française, a-t-on appris hier de source judiciaire.
Les magistrats ont entendu en fin de semaine le cadre qui avait interrogé Jérôme Kerviel à la suite d’alertes survenues en novembre 2007, selon cette source. Lors de sa garde à vue, le trader avait affirmé que le marché à terme Eurex, filiale des opérateurs boursiers allemand Deutsche Börse et suisse SWX, avait alors envoyé « deux demandes d’information » à la banque sur le « volume d’opérations » traitées. Lors de son audition devant les juges, le cadre en charge de la déontologie de la banque, Xavier de la Maisonneuve, a confirmé les dires du trader.
Les enquêteurs, qui cherchent à comprendre les mécanismes bancaires qui ont conduit à cette perte record, ont également entendu un autre cadre qui avait réalisé un audit sur le fonctionnement de la banque. Le secrétaire général du groupe Société Générale, Christian Schricke, avait déjà été entendu jeudi en tant que partie civile par les juges.