Pas question de partir. Sa démission qui a été mise plusieurs fois sur la table depuis la découverte d’une fraude colossale au sein même de la banque Société Générale n’est pas d’actualité, répète Daniel Bouton dans un entretien aux Echos. « J’ai proposé ma démission par deux fois. Le conseil d’administration l’a refusée par deux fois (...) Ma démission n’est plus sur la table », confirme-t-il. « Je reste, je pilote, je conduis. Il ne doit y avoir aucun doute là-dessus », précise-t-il encore.
La banque va bien
« La banque de détail en France, les autres métiers de la Société Générale vont bien, sont très performants et démontrent de la qualité du modèle équilibré développé depuis 1999 », explique le grand patron. La perte de 4,9 milliards d’euros dans les comptes 2007 est « une perte opérationnelle résultant d’une énorme fraude ». La banque a « effectivement prévu un ralentissement de l'activité avec des conditions de marché qui sont défavorables depuis l’été ». « Dès 2009, sinon en 2010, nous fonctionnerons de nouveau à plein sur les dérivés d’actions, un métier sur lequel nous sommes leaders », affirme Daniel Bouton.