La continuité : le PDG de la Société Générale, Daniel Bouton, a été maintenu à son poste hier soir par le conseil d’administration de la banque. Une décision prise « à l’unanimité ». Le dirigeant a reçu des soutiens de la part des salariés et des syndicats. Plusieurs centaines de salariés se sont même brièvement rassemblés devant le siège pour soutenir leur PDG.
La rupture : sa fonction et sa gestion seront encadrés par un « comité spécial » chargé de tirer toutes les conséquences de la crise. Car nombreuses ont été les voix à s’élever pour évoquer des dysfonctionnements au sein de la banque dont les procédures de contrôle internes n’ont pas permis de déceler les falsifications du trader Jérôme Kerviel. Ce « comité spécial » de trois personnes sera présidé par Jean-Martin Folz, l’ancien président de PSA. Il doit notamment s’assurer, a expliqué Jean-Martin Folz, « que les mécanismes de la fraude sont éclaircis et que toutes les conséquences en sont tirées ». Présent hier soir sur le plateau du journal télévisé de France 2, Daniel Bouton a jugé « normal » de ne pas en faire partie. « Il faut que cela soit fait de manière indépendante », a-t-il dit.
Le directeur de la banque a également tenu à clarifier les choses : la banque restera indépendante. « Il n’y a rigoureusement aucun problème puisque les capitaux sont là. (...) Nous sommes restés bénéficiaires ». « Nous subissons cette perte gigantesque, et l’entreprise est tellement forte que nous sommes restés bénéficiaires. (...) La Société Générale est en forme, elle continue de se développer », a-t-il insisté alors que persistent des rumeurs d’OPA, notamment de la part de BNP Paribas, première banque française.
