C’est aujourd’hui que le constructeur DaimlerChrysler se scinde en deux entités. DaimlerChrysler se sépare en effet de son ex-filiale américaine pour devenir a priori Daimler AG, un changement de nom symbole d’un nouveau départ.
Le précédent président du directoire voulait transformer le groupe en un géant mondial de l’automobile, mais son rêve d’une entreprise planétaire a échoué et la vente de Chrysler au fonds d’investissement Cerberus a été le coup de grâce (le groupe conserve néanmoins une participation de 19,9 %).
Présenté en 1998 comme un « mariage céleste », l’aventure américaine de Daimler aura surtout appauvri les deux groupes. Le coût humain a aussi été lourd : 40.000 salariés ont dû quitter Chrysler entre 2000 et 2005, et en mars dernier, la dernière décision - avant la vente - prise par les Allemands concernait une nouvelle coupe claire de 13 000 salariés jusqu’à 2009.
Les salariés de Mercedes ont eux aussi payé leur tribut. Face à de gros problèmes de fiabilité, la direction avait lancé deux lourdes restructurations fin 2005, début 2006 (8 500 emplois supprimés dans la production, 6 000 dans les services administratifs).
L’actuel patron Dieter Zetsche veut tout reprendre à zéro, mais modestement, en se repliant sur les terres allemandes et se concentrant sur les deux grands points forts : la marque Mercedes et les camions. Un nouveau logo, qui sera révélé après le vote des actionnaires dans la journée, doit accompagner le changement.
Enfin, Daimler devra affronter une concurrence qui s’est renforcée et élargie. Outre BMW, rival de toujours, la filiale de Volkswagen, Audi, talonne désormais Mercedes en terme de ventes, et le Japonais Toyota remporte de grands succès mondiaux avec sa Lexus.