Libye : Areva « pas du tout associé » à la libération des soignants bulgares
Article du 15/11/2007
Areva n'a « pas du tout été associé » au processus qui a mené à la libération des infirmières bulgares en Libye, a assuré jeudi la présidente du directoire du groupe nucléaire français, Anne Lauvergeon, devant la commission d'enquête parlementaire française sur la Libye. « Nous n'avons pas été associés à la conclusion du mémorandum » signé lors de la visite du président Nicolas Sarkozy à Tripoli, au lendemain de la libération en juillet des infirmières bulgares, a-t-elle ajouté. « Le CEA (Commissariat à l'énergie atomique) a dû y être associé ».
Ce mémorandum d'intention visait notamment à fournir à la Libye un réacteur nucléaire, afin selon l'accord de permettre la fourniture d'eau potable en désalinisant l'eau de mer.
Sa signature, ainsi que celle d'un accord dans le domaine militaire prévoyant notamment des ventes d'armement, avait déclenché une polémique sur d'éventuelles contreparties à la libération des personnels médicaux bulgares, ce qui a notamment conduit à la création de la commission d'enquête parlementaire.
Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien naturalisé bulgare, incarcérés depuis 1999 en Libye et condamnés à mort sous l'accusation d'avoir inoculé le virus du sida à des enfants libyens, ont été libérés le 24 juillet après la commutation de leur peine capitale en prison à vie.
Le président français Nicolas Sarkozy s'est personnellement investi dans ce dossier et les soignants avaient regagné Sofia à bord de son avion présidentiel, accompagnés de son épouse Cécilia Sarkozy et de la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner.
La commission parlementaire de 30 membres, réclamée par l'opposition de gauche, doit mener des auditions jusqu'à la mi-décembre.