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Pétrole : A quelques cents des 100 dollars

Article du 21/11/2007

Les cours du pétrole ont atteint de nouveaux sommets et restaient postés à quelques dizaines de cents des 100 dollars le baril sur le marché new yorkais, poussés par la glissade continue du dollar et les craintes générales sur l'état de l’approvisionnement.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le baril de « light sweet crude » pour livraison en janvier, échangé sur le New York Mercantile Exchange, a grimpé jusqu’à 99,29 dollars, un nouveau record. Parallèlement, le baril de Brent de la mer du Nord s’est également hissé à un nouveau plus haut, à 96,53 dollars.
Parmi les facteurs fondamentaux expliquant les prix actuels, les analystes citent l’étroitesse de l’approvisionnement mondial, et les craintes qu’un hiver rigoureux fasse bondir la demande en produits de chauffage.
L’Agence internationale de l’Energie (AIE) évoque régulièrement ce risque, qui s’inquiète depuis l’été du bas niveau des stocks mondiaux en prévision de l’hiver.
Mais cette explication « fondamentale » pourrait bien n’être que « psychologique ». C’est en tout cas la thèse que soutient l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui pèse près de 40 % de la production mondiale, et juge le marché bien approvisionné, contrairement à des analyses répandues.
Pour l’Opep, les prix élevés sont à mettre sur le compte des insuffisances dans la chaîne de raffinage (ce qui se solde par des stocks abondants de pétrole brut, mais pas assez de produits transformés), et des spéculateurs, par les profits alléchés.
L’afflux de liquidités sur les marchés des matières premières en général, et la multiplication des foyers de risques géopolitiques, chez des gros producteurs comme l’Iran, l’Irak ou le Nigeria, participent aussi à la spirale de hausse.
Des facteurs techniques contribuent également au tableau. Le dollar a par exemple repris sa glissade (l’euro a touché 1,4855 dollar mercredi, un nouveau record), ce qui rend le baril relativement meilleur marché pour les investisseurs détenteurs d’autres devises, et dope la demande.
Mercredi, c’est le département américain de l’Energie qui pourrait apporter au marché la goutte qui fera déborder le baril au delà des 100 dollars. Les stocks de brut sont attendus en hausse de 750 000 barils sur la semaine terminée le 16 novembre. Ceux d’essence devraient s’être reconstitués de 950 000 barils, et ceux de produits distillés, qui incluent le fioul de chauffage devraient au contraire avoir baissé de 450 000 barils.
La hausse des réserves de brut suffira-t-elle à mettre un frein à la hausse des cours ? Rien n'est moins sûr. Si ce n’est pas mercredi, « un test du redoutable seuil des 100 dollars est au programme dans les séances à venir », avancent les analystes de Barclays Capital.

Francebourse.com, avec AFP
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