France Bourse
Abonnez-vous

Pétrole : L’OPEP n’a pas sourcillé

Article du 05/12/2007

L’OPEP a finalement maintenu – comme on pouvait s’y attendre - sa production inchangée lors de sa réunion ministérielle à Abou Dhabi ce matin.
Le cartel pétrolier a donc opté pour la prudence face à la perspective d’un fort ralentissement de l’économie américaine qui pèserait négativement sur la demande de pétrole des pays riches.
Une décision qui a dû être confortée par la spectaculaire chute des prix la semaine dernière : après avoir frôlé la barre des 100 dollars, les cours de l’or noir ont ensuite perdu plus de 10 dollars sur la semaine.
En outre, le rapport des services de renseignements américains sur la suspension du programme nucléaire militaire iranien a un peu soulagé le marché.
Toutefois, jusqu’à ce matin, la décision semblait incertaine. Des délégués avaient affirmé qu’une hausse de l’ordre de 500 000 barils par jour était à l’étude, sous l’impulsion des pays du Golfe, pour calmer la flambée pétrolière des dernières semaines et faire taire les critiques qui accusent l’OPEP d’alimenter cette hausse des prix en ne pompant pas assez de pétrole.
Le cartel a finalement fait fi des appels répétés des pays industrialisés, qui réitèrent que le marché a besoin de plus de pétrole pour faire face à la demande hivernale.
Depuis des mois, l'Organisation martèle que la hausse des prix est due à la spéculation et aux tensions géopolitiques et ne reflète en rien la réalité de l’offre et la demande. Elle veut ainsi éviter une répétions du scénario catastrophe de la crise asiatique de 1997, quand il avait augmenté sa production pour voir les prix s’effrondrer jusqu’à 10 dollars le baril en 1999.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole va toutefois se réunir à nouveau le 1er février à Vienne pour évaluer la situation du marché, ont indiqué des délégués.

L’OPEP compte treize membres (Arabie saoudite, Angola, Irak, Iran, le Qatar, Emirats arabes unis, Algérie, Libye, Indonésie, Venezuela, Equateur, Nigeria et Koweït) et fournit environ 40 % du pétrole mondial.
L’Angola, qui a intégré l’Organisation en janvier, s’est vu attribuer un quota 1,9 million de barils par jour et l’Equateur, qui a rejoint le cartel lors du sommet à Ryad il y a trois semaines, devra produire 520 000 barils par jour.
La production des pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole jusqu’alors soumis aux quotas (dix sur douze) est actuellement fixée à 27,25 millions de barils par jour.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Avis JDH
Suivi de recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales