Il avait convoqué des élections anticipées. Il en ressort vainqueur. Le président sortant géorgien Mikheïl Saakachvili a remporté dès le premier tour l’élection de samedi, selon la commission électorale, avec 52,8 % des voix, après le dépouillement de presque tous les bulletins, à l’exception de ceux de 43 bureaux de vote à l’étranger.
Aussitôt, l’opposition géorgienne, emmenée par Levan Gatchetchiladzé, a contesté le résultat et réclamé un second tour. Elle est créditée de 27 % des voix. L’opposition critique également l’attitude de la commission électorale qui, selon elle, n’a eu de cesse d’annoncer la victoire de Saakachvili alors qu’aucun résultat n’était encore officiel.
Les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont estimé pour leur part que l’élection avait offert une réelle « concurrence » entre les candidats et que, malgré quelques « lacunes », elle était « valide ». La démonstration de satisfaction de cette mission d’observateurs envers la « démocratie » géorgienne n’a elle pas manqué d’attiser la colère de la Russie
Héros de la Révolution pro-démocratique dite « de la rose » en 2003, Mikheïl Saakachvili avait été élu début 2004 avec 96 % des voix. Formé aux Etats-Unis et en Europe, le dirigeant prône un ancrage de son pays à l’Ouest, au grand dam de Moscou qui soutient deux républiques séparatistes géorgiennes, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, et a imposé en 2006 un blocus économique à Tbilissi.