Géorgie : L’escalade de la violence interpelle les plus grands
Article du 12/08/2008
Depuis vendredi, la Géorgie est le théâtre de violences armées entre les troupes nationales et les militaires russes.
Face à l’escalade de la violence, le président américain George W. Bush a adressé une sévère mise en garde à la Russie, menaçant de délier ses liens avec les Etats-Unis. Cette injonction intervient alors que les deux responsables politiques russe et américain se sont croisés vendredi dans le stade olympique de Pékin : lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux, George Bush et le Premier ministre Vladimir Poutine étaient même installés à quelques sièges d’écart.
Dans ce qui est sa condamnation la plus sévère des opérations militaires de Moscou depuis le début du conflit entre la Géorgie et la Russie, George Bush affirme que la Russie semble vouloir renverser le gouvernement géorgien. « La Russie a envahi un pays souverain voisin et menace un gouvernement démocratiquement élu par son peuple, une telle action est inacceptable au 21e siècle », a déclaré le président américain qui s’exprimait dans le jardin des roses de la Maison Blanche, à peine rentré de son voyage en Chine. « Ces actions menacent les relations avec les Etats-Unis et l’Europe », a prévenu George Bush, avant d’appeler Moscou à accepter un plan soutenu par l’Union Européenne prévoyant un cessez-le-feu immédiat et le retrait de toutes les forces d’Ossétie du Sud.
Après l’intervention du président Bush, un haut responsable américain s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a qualifié l ‘opération russe d’ « invasion pure et simple » et a comparé l’opération militaire russe aux invasions de l’Afghanistan en 1978, de la Tchécoslovaquie en 1968 et de la Géorgie en 1922.
Autre réaction : celle de la France. Nicolas Sarkozy, président en exercice de l’Union Européenne, est parti à la rencontre du président russe Dmitri Medvedev.
Nicolas Sarkozy a ensuite prévu de se rendre ensuite Tbilissi pour s’entretenir avec son homologue géorgien Mikheïl Saakachvili.
Hier matin, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s’est envolé pour la Géorgie dans une mission de médiation, accompagné du Finlandais Alexander Stubb, président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).