France Bourse
Abonnez-vous

Fed : L'anniversaire de Ben Bernanke

Article du 01/02/2008
1er février 2006 : Ben Bernanke prend la tête de la banque centrale après plusieurs années comme gouverneur de la puissante institution.
1er février 2008 : le banquier central fête un deuxième anniversaire dans un contexte bien difficile, chahuté par une crise économique et financière dont nul ne connaît l’ampleur et la menace d’une récession aux Etats-Unis.
Cet anniversaire ne manque pas d’être l’occasion de maintes critiques sur la gestion de Ben Bernanke. Les chroniqueurs de la chaîne financière CNBC ne ratent d’ailleurs pas une occasion de répéter combien la crise financière aurait pu été plus douce si le président de la Fed avait drastiquement baissé ses taux dès l’été. Les interventions constantes de son prédécesseur Alan Greenspan, qui continue à donner régulièrement son avis sur les progrès de la menace récessionniste, n’aident pas non plus.
Mais Ben Bernanke avance en terrain miné. Qu’il baisse ses taux et il risque d’alimenter une inflation galopante d’ici quelques mois. Qu’il les laisse inchangés et c’est toute l’économie qui pourrait plonger en récession.
Il a finalement choisi de baisser les taux, par deux fois en moins de huit jours, ramenant ainsi le principal taux directeur à 3 %. Il argumente cette décision au regard de sa très bonne connaissance de la grande crise de 1929 : il veut à tout prix échapper au scénario où une crise financière entraîne tout l’économie dans sa chute.
Mais ce n’est pas tant sur sa politique que sur le style Bernanke que cela coince le plus. Passons sur les gaffes, comme ce pataquès de 2006 lorsqu’il s’était dit incompris des marchés - une confidence faite à une journaliste qui avait fait plonger la Bourse dès le lendemain. C’est le genre de bizutage qui guette tout nouveau président de la Fed et Alan Greenspan lui-même avait fait une erreur similaire au début de son règne de 18 ans.
Le plus difficile pour les investisseurs, c’est de « voir clairement quel est le message de la Fed et quels sont les risques à ses yeux », estime Michelle Meyer de Lehman Brothers. Là où Alan Greenspan dirigeait la Fed d’une main de fer, au risque d’étouffer toute voix discordante, Ben Bernanke a tenté de mettre en place un système plus démocratique permettant à chacun de s’exprimer et où lui même donne plus fréquemment son avis. Cette démocratisation a provoqué plus d’une fois une véritable cacophonie, notamment en novembre dernier lorsque chaque gouverneur y était allé de son avis - contradictoire - sur l’opportunité d’une baisse des taux.

Francebourse.com, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Recommandation
Suivi de recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales