A l’occasion du G7 Finances, le président de la BCE était samedi à Tokyo. Sur place, il a donné une interview à plusieurs médias japonais. Jean-Claude Trichet estime que « les fondamentaux économiques sont sains et nous pensons que nous avons une phase de croissance qui est significative ». Pour le Français, l’Europe est loin d’être dans la même situation que les Etats-Unis.
De quoi refroidir un peu les espoirs de baisse des taux en zone euro.
Le président de l’institution monétaire n’oublie pas pour autant qu’il existe « un niveau inhabituellement élevé d’incertitude, qui s’explique grandement par les turbulences sur le marché financier », reprenant des inquiétudes déjà exprimées la semaine dernière à l’issue de la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE. « L’influence des turbulences financières et l’incertitude doivent être prises en compte », tempère Jean-Claude Trichet, qui fait valoir que les dernières données économiques en provenance de la zone euro ont été mitigées.
Si une hausse des taux de la BCE semble pour le moment exclue - le taux directeur est à 4 % -, rien ne présage toutefois une baisse, à l’image de ce qu’a fait la Fed précédemment.