Toujours le même fer de lance. Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE), a réaffirmé devant le Parlement européen à Bruxelles, que sa priorité était la lutte contre l’inflation dans la zone euro. Même en cette période de grande incertitude liée à la crise financière, le credo de la BCE ne semble pas avoir bougé d’un iota.
Il faut dire toutefois qu’il y a de quoi alimenter les préoccupations à ce sujet. Le taux d’inflation a atteint un niveau record à 3,3 % sur un an en février, dopé par l’envolée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie. Et l’inflation devrait rester nettement supérieur à 2 % pendant une bonne partie de 2008, selon la banque. Bien au-delà de son objectif d’un niveau légèrement inférieur à 2 %.
La BCE craint aussi de fortes revalorisations de salaires pour compenser le renchérissement du coût de la vie, qui viendraient encore alimenter l’inflation, a rappelé le Français.
Du coup, le maintien de la croissance semble relégué au deuxième plan. Pour Jean-Claude Trichet, de toutes façons, « l’économie (de la zone euro, ndlr) a des fondamentaux sains » et une « croissance modérée ».
De facto, la politique menée par la BCE, qui a laissé son taux directeur inchangé à 4 % depuis l’automne dernier, est la meilleure réponse à ce problème d’inflation, a-t-il réaffirmé.