Le parquet de Munich enquête sur 270 suspects dans l’affaire de corruption du groupe Siemens qui se révèle chaque jour plus importante, selon un article du Süddeutsche Zeitung. Siemens a jusqu’ici reconnu l’existence de caisses noires d’un montant de 1,3 milliard d’euros et été condamné à une amende en tant que personne morale par la justice allemande.
Après la révélation la semaine passée que l’enquête, limitée à l’origine à la division télécommunication du conglomérat, avait été étendue au secteur distribution électrique, le journal révèle que d’autres divisions sont concernées : la technique de transport et la construction de centrales énergétiques. Le nombre de suspects s’élève dorénavant à 270 personnes dont des hommes d’affaires étrangers, qui auraient aidé Siemens à mettre en place de caisses noires en Suisse, à Dubaï et dans d’autres Etats, selon le quotidien bavarois. La plupart des suspects sont d’anciens ou d’actuels salariés du géant Siemens, lequel aurait versé des pots-de-vin pendant des années afin de gagner de juteux contrats. Plusieurs d’entre eux ont déjà avoué avoir été forcés de participer à des opérations douteuses, selon la même source.
Samedi, deux médias allemands avaient rapporté que l’ex-patron de Siemens, Heinrich von Pierer, a été pour la première fois mis en cause par un témoignage déposé au parquet de Munich. Le dirigeant, qui est soupçonné depuis seulement une semaine d’être impliqué dans l’affaire de corruption qui secoue Siemens depuis plus d’un an, a rejeté ces accusations.