Retour au-dessus des 5 000 points. Les investisseurs choisissent ce matin à Paris la couleur verte, faisant fi de la clôture mitigée hier à Wall Street. La Bourse de Paris a ouvert sur un gain de 0,71 % à 5 034,09 points.
La séance sera marquée par une pluie de publications trimestrielles dont celles d’EADS et BNP Paribas.
L’indice parisien vedette a terminé en hausse hier prenant 0,45 % à 4 998,67 points et profitant d’un indicateur meilleur qu’attendu sur la consommation américaine. Le secteur bancaire a cependant pesé sur la tendance avec l’annonce d’une levée de fonds de plusieurs milliards par le Crédit Agricole.
Hier également, le FTSE Eurofirst 80 a progressé légèrement de 0,14 % à 4 918,37 points.
La Bourse de New York a clôturé autour de l’équilibre, en dépit de ventes de détail moins mauvaises que prévu et du rachat de la société de services informatiques EDS par le groupe informatique Hewlett-Packard. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 0,34 % à 13 832,18 points. Le Nasdaq Composite a gagné 0,27 % à 2 495,12 points.
A Tokyo, le Nikkei a fini mercredi en nette progression de 1,18 % à 14 118,55 points, porté par la hausse du billet vert. Il s’agit de son niveau le plus haut depuis quatre mois. Le Topix, indice plus large, a gagné 0,96 % à 1 373,04 points.
Côté statistiques, les investisseurs attendent la publication de la production industrielle de mars en zone euro, avant l’inflation américaine d’avril et les stocks hebdomadaires de pétrole brut aux Etats-Unis.
Les prix à la consommation en France ont augmenté de 0,3 % en avril par rapport au mois précédent soit une hausse de 3 % sur les douze derniers mois, contre 3,1 % (chiffre révisé à la baisse) en mars, a annoncé l’INSEE.
En données corrigées des variations saisonnières, l’indice des prix progresse de 0,1 % en variation mensuelle, après une augmentation de 0,5 % en février, et s’affiche en hausse de 3,1 % sur un an après + 3,2 %.
L’indice des prix IPCH (qui permet une comparaison au niveau européen) a augmenté de 0,4 % en avril par rapport à mars, soit une hausse de 3,4 % sur un an.
Les inquiétudes quant à la hausse des prix en zone euro pourraient pousser la Banque centrale européenne (BCE) à maintenir son taux à 4 % lors de sa prochaine réunion, selon des courtiers.
Du côté des devises, l’euro était en baisse face au billet vert ce matin dans les échanges asiatiques avant la publication des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis, des chiffres qui pourraient encore renforcer l’idée selon laquelle la Fed en a fini avec ses baisses de taux, selon des courtiers. Selon les analystes, le dollar a bénéficié des discours de responsables de la Réserve fédérale américaine s’inquiétant des pressions inflationnistes. Le président de la Fed Ben Bernanke a jugé hier, dans un discours, que les marchés financiers sont « encore loin de leur état normal », même s’il a reconnu des « signes bienvenus » d’amélioration.
Depuis deux semaines, le billet vert s’est repris face à l’euro sur fond d’espoir que le pire de la crise du crédit est terminé, alimentant les spéculations sur une pause dans le cycle de baisse de taux de la Fed.
A 06hH00 GMT, un euro valait 1,5448 dollar, contre 1,5473 dollar mardi à 21h00 GMT.
Le cours du brut, principale préoccupation des marchés, était légèrement orienté à la hausse ce matin dans les échanges électroniques en Asie, après avoir flirté hier à New York avec le seuil symbolique des 127 dollars, malgré les prévisions de baisse de la demande énergétique.
Au Japon, les cours du zinc ont grimpé hier à leurs plus hauts depuis le 17 avril dans la foulée d’une étude montrant que le séisme au Sichuan pèse pour environ un demi-million de tonnes dans la capacité de production chinoise de ce métal.
