Bonjour tout le monde,
Je vous parlais la semaine dernière du beau temps qui revient sur le territoire français, amorçant un début d'été avant l'heure, ce qui était également le cas sur les marchés financiers. La froideur de l'hiver et les nombreux orages semblent laisser place à quelques rayons de soleil sur la place parisienne, permettant à l'indice CAC 40 de revenir vers ses niveaux de Janvier dernier.
On notera tout de même que la semaine passée a été négative en terme de performance hebdomadaire mais rien d'anormal puisque nous avons vu ensemble dans le dernier Edito que cette baisse allait se produire.
AIG, le premier assureur mondial, a annoncé avoir subi de lourdes pertes liées à la crise du secteur du crédit aux Etats-Unis, ce qui a secoué les indices américains vendredi. Mais l'élément le plus perturbateur reste la flambée du prix du baril de pétrole, dépassant allègrement toutes ses barrières psychologiques et s'installant à présent au-dessus des 120 dollars.
Citigroup, la banque américaine la plus affectée par la crise des "subprimes", joue également les trouble-fêtes. La société va se débarrasser de près de 400 milliards de dollars d'actifs sur les deux ou trois prochaines années, une somme colossale, dans le but "d'assainir" ses comptes. Une sorte de petit cache-cache comptable qui me paraît un peu grotesque. D'après la banque il s'agit là d'un recentrage pour retrouver le chemin des bénéfices, chose surprenante, pouvant dévoiler indirectement de mauvais choix stratégiques dans le passé ou alors tout simplement le manque de solutions évidentes et la non volonté de faire appel aux marchés. Logique. Avec une telle somme je doute que les investisseurs soient prêts à foncer sur le dossier, signe que la banque a vraiment besoin de "grosses", que dis-je, "d'énormes" liquidités.
Intéressons-nous à présent à l'orientation graphique du CAC 40 mais revenons auparavant sur ce qui a été dit lors de ma précédente analyse de l'indice parisien : "L'indice parisien s'est bien rapproché de la résistance que je vous citais depuis de nombreuses semaines et la hausse du CAC 40 s'est bien prolongée durant la semaine. La courbe a du mal pour le moment à continuer sur le même rythme et consolide dans les premiers échanges (...) Une consolidation peut apparaître si l'on ne parvient pas à s'affranchir des 5130 points sur le CAC 40. La réaction de l'indice parisien au cours des prochaines semaines nous montrera si l'on est entré réellement dans une phase haussière ou alors s'il s'agit là d'un sursaut ponctuel."
Le scénario que je vous décrivais la semaine dernière s'est très bien réalisé, nous avons en effet connu une consolidation de l'indice parisien après son envolée en direction de sa MMe150. Celle-ci joue le rôle de résistance et empêche pour le moment le prolongement de la hausse. Un retour sur la MM20 s'est bien produit vendredi sans pour autant entraîner une réintégration de la courbe dans son canal baissier.
Au niveau des indicateurs nous pouvons observer sur le DMI que les acheteurs ont faibli ces jours-ci mais parviennent à rester en supériorité, alors que la Stocha pour sa part vient de quitter sa zone de surachat.
L'indice CAC 40 flirt en ce début de semaine avec la barre psychologique des 5 000 points et affiche un retour à la hausse dans les premiers échanges. Nous sommes en plein jour férié et les volumes faibles ne nous permettent pas de tirer des conclusions sur la tendance actuelle. Mais avoir une séance positive c'est déjà bon signe. La MM20 possède un coefficient directeur positif et soutient le mouvement haussier pouvant de nouveau ramener la courbe vers sa MMe150 au cours de la semaine.
C'est la semaine des bancaires qui se présente à nous et donc la semaine de tous les dangers. La Société Générale va ouvrir le bal de la publication des résultats trimestriels mardi, suivi le lendemain par la BNP Paribas et Dexia, jeudi se sera au tour de Crédit Agricole.
A n'en pas douter la tension va de nouveau se faire ressentir sur les marchés au cours de cette semaine, avec la possibilité de voir de nouveau la volatilité grandir suivant les annonces faites.
Les investisseurs vont également être attentifs aux variations du prix du pétrole, qui ne cessent de flamber. Elément intéressant, il existe depuis quelques semaines une décorrélation avec les variations des cours de l'Euro face au Dollar. Nous avons droit d'habitude à une hausse conjuguée, ce qui est logique étant donné que le Dollar souffre en général lors d'une grande quantité de barils produits. Mais là il semblerait que le facteur "spéculation" s'amenuise ou bien même une "absorption" de Dollar se produise sur le marché des devises. Serait-ce lié à la politique monétaire des grandes Banques Centrales ou alors lié à une anticipation d'un retour en forme de l'économie américaine plus tôt que prévu...
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En vous souhaitant une bonne journée ainsi que de bons trades.
