Alstom réfléchirait à une alliance stratégique avec Rolls Royce au cas où il ne parviendrait pas à fusionner avec le numéro un mondial du nucléaire civil, indique le journal Les Echos.
Selon le quotidien, Alstom envisagerait « depuis plusieurs mois » cette « solution de rechange » alors que le dossier d’une éventuelle fusion avec Areva est toujours suspendu à une décision de l’Etat. Le gouvernement français étudie en effet depuis plusieurs mois une série de scénarios de refonte du capital d’Areva, public à 85 %, parmi lesquels une fusion avec Alstom mais la patronne d’Areva y est hostile et préfèrerait une augmentation de capital pour financer ses projets de développement.
Si le projet était abandonné, le dossier d’une alliance avec Rolls Royce « est ouvert » chez Alstom et « la réflexion s’est accélérée à mesure que le sujet Areva refroidissait », selon un banquier cité par Les Echos. « Il est trop tôt pour dire si cette alliance prendrait la forme d’une fusion, d’une coopération étroite sur certains métiers ou d’un simple partenariat technologique », ajoute le quotidien.
Chez Alstom, un porte-parole a assuré aux Echos qu’ « à ce stade » le groupe n’avait « pas de discussions avec Rolls Royce », rappelant toutefois qu’Alstom a toujours revendiqué « une stratégie en matière de croissance externe ». Rolls Royce s’est pour sa part refusé à « faire des commentaires sur des hypothèses ou sur la stratégie d’autres entreprises ».