Les Bourses d’Asie ont connu de fortes baisses pour la deuxième journée consécutive mardi.
Fermées lundi pour cause de jour férié, Hong Kong et Shanghai ont vécu une journée particulièrement mouvementée. A Shangai, l’indice SSE Composite a connu la pire séance depuis 15 mois avec une chute de 7,73 % qui le ramène en clôture au contact des 3 000 points. Selon les opérateurs, la principale cause de cette spectaculaire dégringolade a été la décision de la banque centrale chinoise de relever durant le week-end le niveau des réserves obligatoires des banques, une mesure susceptible de diminuer l’offre de crédit et freiner la croissance économique.
A Hong Kong, l’indice Hang Seng a dévissé de 3,96 %.
Les pertes ont été moins brutales à Tokyo où la Bourse a fini en baisse de 1,13 % à 14.021,17 points sans toutefois repasser en dessous de la barre psychologique des 14 000 points. Hier, l’indice Nikkei a abandonné 2,13 %. Le Topix, plus large, a cédé 1,03 % à 1 383,20 points.
Les pertes ont été lourdes sur la plupart des autres places de la région. Manille a terminé en baisse de 3,42 %, Taipei de 2,54 %, Sydney de 2,76 % et Séoul de 1,91 %. La Bourse de Nouvelle-Zélande a au contraire gagné 0,27 %.
Vers 07h55 GMT, l’indice Straits Times de Singapour cédait 1,49 %, le SET de Bangkok 1,96 % et le Sensex de Bombay 1,87 %.
Les investisseurs continuent à craindre le pire pour l’économie mondiale malgré le repli des prix du pétrole et le timide rebond de Wall Street la veille au soir. Ils attendaient avec anxiété la réaction de Wall Street aux propos lundi soir du président de la Réserve fédérale américaine.
La déprime persistante des marchés d’Asie est « une réaction à la hausse des prix du pétrole et à la faiblesse des marchés américains », explique April Lee Tan, courtière chez Citiseconline à Manille. « Les craintes d’une récession aux Etats-Unis continuent à peser sur les marchés internationaux », commente Johnny Lee, analyste chez President Securities à Taipei.
