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Bourse de Paris : Le CAC 40 enregistre en clôture un net recul de 2,1 % à 4 660 points

Article du 11/06/2008

Mnemo : PXI


Net repli pour l’indice parisien à la clôture ce soir. Le CAC 40 abandonne 2,1 % à 4 660,91 points. La Bourse de Paris est retombée sous les 4 700 puis au contact des 4 660 points soit un écart de plus de 3 % en valeur absolue entre les extrêmes du jour. Au final, tout le terrain gagné depuis le 31 mars a été reperdu. Le chiffre de la clôture ce soir n’est pas loin non plus de celui du 11 février dernier à 4 680 points.
Hier, la Bourse de Paris avait fini en baisse également, de 0,8 % à 4 761,08 points.

Ce soir, Francfort abandonne 1,4 %, Londres 1,5 %, Milan et Zurich - 1,7 %.
Le FTSEurofirst 80 cède 1,88 % à 4 536,60 points.

La Bourse de New York a ouvert en baisse, inquiète du rebond du prix du baril de pétrole, dont la flambée historique fait craindre un bond de l’inflation.
« L’inflation, qui est alimentée par le pétrole cher, est devenue la principale crainte des investisseurs, parce qu’elle affecte la consommation et la croissance », explique Peter Cardillo, analyste au cabinet Avalon Partners.
Hier, Wall Street a fini en ordre dispersé, craignant une hausse des taux d’intérêt américains: le Dow Jones avait gagné 0,08 %, alors que le Nasdaq avait perdu 0,43 % et le SP 500 0,24 %.
Ce soir, à 17h30, le Dow Jones reculait de 1,15 % à 12 148,58 points et le Nasdaq cédait 0,91 % à 2 426,63 points.

Etaient attendus aujourd’hui :
- aux Etats-Unis : les stocks pétroliers hebdomadaires, les chiffres du Département au Trésor sur le budget, la parution du Livre beige de la Fed et les discours dans la journée de ses différents membres, dont celui de son vice-président Donald Kohn.
- en zone euro : la balance des paiements trimestrielle
- en France : la balance des comptes courants pour avril et l’indice des prix à la consommation (IPC) pour le mois dernier
- au Royaume-Uni : la balance commerciale et le taux de chômage le mois dernier
- en Espagne : l’indice des prix en mai

Aux Etats-Unis, les stocks américains de pétrole ont baissé plus que prévu la semaine dernière. Les stocks de brut ont diminué de 4,6 millions de barils à 302,2 millions. En revanche, ceux d’essence ont augmenté d’un million de barils à 210,1 millions. Les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ont progressé de 2,3 millions à 114,0 millions.
Ce rapport donne une idée de la consommation énergétique des ménages américains : les investisseurs peuvent ainsi voir comment les Américains adaptent leur budget à un gallon d’essence (3,78 litres), qui a dépassé pour la première fois les 4 dollars à la pompe.
Le taux d’utilisation des capacités des raffineries a reculé de 1,1 point à 88,6 %.
Les Etats-Unis ont enregistré leur déficit commercial le plus élevé depuis treize mois en avril, le gonflement de leur facture pétrolière réduisant à néant les effets favorables sur leurs exportations du dollar faible. Ils ont creusé leur déficit commercial à 60,9 milliards de dollars en avril contre 56,5 milliards en mars. Le déséquilibre observé en avril est en hausse de 7,8 % par rapport à mars et représente la plus forte augmentation depuis septembre 2005.
Les exportations comme les importations ont établi un record historique en avril.
Le déficit de la balance pétrolière, de son côté, s’est creusé à 34,5 milliards de dollars après 30,2 milliards en mars. C’est le deuxième plus haut niveau historique du déficit de la balance pétrolière, après le record de 34,8 milliards de dollars enregistré en janvier.
Les exportations de produits alimentaires et de boissons (9,7 milliards de dollars), comme celles de fournitures industrielles (32,6 milliards), de biens d’équipement (40,1 milliards) et de biens de consommation (13,4 milliards) ont atteint des niveaux inédits.
S’agissant des importations, des records ont été atteints dans trois secteurs : les produits alimentaires (7,4 milliards de dollars), les fournitures industrielles (67,1 milliards), et les biens d’équipement (39,1 milliards).

En France, les prix à la consommation ont augmenté de 0,5 % en mai par rapport au mois précédent, soit une hausse de 3,3 % sur un an, un record depuis juillet 1991, a annoncé l’INSEE. « Ce regain des tensions inflationnistes (…) pourrait renforcer les craintes des responsables de la Banque Centrale Européenne si les chiffres de l’inflation en mai pour la zone euro (à 3,3 % déjà) devaient être révisés en hausse », selon Melinda Smith d’ABN Amro.
Autre chiffre tricolore majeur : le déficit des comptes courants de la France s’est creusé en avril, pour atteindre 3 milliards d’euros en données corrigées des variations saisonnières, après un déficit de 2,5 milliards en mars, a annoncé la Banque de France.

Au Royaume-Uni, le nombre de demandeurs d’emploi a progressé de 9 000 personnes le mois dernier, à 819 300 inscrits aux allocations chômage, selon l’Institut britannique ONS. Ce chiffre fait état de 58 100 inscrits de moins qu’en mai 2007. Le taux de chômage correspondant s’établit à 2,5 %, en baisse de 0,2 point de pourcentage par rapport au taux d’il y a un an.
Selon les normes du Bureau International du Travail, le chômage au Royaume-Uni a augmenté au cours des trois mois de février, mars et avril, avec un total de 1,64 million de demandeurs d’emploi. Le taux de chômage correspondant s’établit à 5,3% de la population active au titre du trimestre clos fin avril.
Outre-Manche toujours, le déficit commercial ressort à 7,594 milliards de sterling en avril, contre 7,147 milliards en mars.

En Espagne, la hausse de l’indice des prix à la consommation s’est accélérée en mai. Le taux d’inflation par rapport à mai 2007 a progresse de 4,6 %, contre + 4,2 % en avril.

En Chine, l’excédent commercial est de 20,2 milliards de dollars contre 16,7 milliards en avril, a annoncé l’administration des douanes. Les exportations ont augmenté de 28,1 % à 120,5 milliards de dollars par rapport à mai 2007 et les importations de 40 % à 100,3 milliards de dollars.
Sur 12 mois à fin mai, l’excédent commercial ressort à 254,7 milliards de dollars contre 256,9 milliards à fin avril et 262,2 milliards pour l’ensemble de 2007.

A surveiller demain jeudi 12 :
- aux Etats-Unis : les stocks des entreprises en avril, les prix à l’import et à l’export en mai, les inscriptions hebdomadaires au chômage et les ventes au détail en mai
- en zone euro : la production industrielle en avril

Sur le plan macroéconomique toujours, lundi, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, a mis en garde contre la menace de l’inflation. Des propos perçus comme une allusion franche en faveur d’une hausse des taux d’intérêt de la banque centrale des Etats-Unis.
Hier, le président de la banque de réserve de Boston, Eric Rosengren, a souligné que les tensions inflationnistes étaient peut-être encore sous-estimées, estimant que la Fed devrait baser sa politique monétaire sur les chiffres globaux de l’inflation, et non, comme actuellement, sur un indice plus restreint excluant les produits énergétiques et alimentaires, aux prix plus volatils.
L’inflation totale est montée jusqu’à 3,9% ces derniers mois mais la Fed a pu justifier de baisser ses taux d’intérêt car, hors énergie et produits alimentaires, elle ne dépassait que légèrement son objectif de 2 %. La banque centrale américaine, qui a fait drastiquement baisser son taux directeur depuis septembre de 5,25 % à 2 %, pourrait donc mettre un terme à ce cycle d’assouplissement monétaire et, à moyen terme, freiner le déclin du billet vert.
Le marché attend que d’autres responsables américains s’engagent en faveur d’un dollar fort. Les opérateurs attendent notamment la réunion du G8 qui doit avoir lieu ce week-end au Japon et qui pourrait fournir une tribune favorable à ce genre de déclarations.
De ce côté-ci de l’Atlantique, le gouverneur de la Banque de France et membre du directoire de la BCE s’est déclaré « confiant sur le fait que la hausse des prix devrait refluer progressivement au second semestre et au début de l’année prochaine », lors de l'assemblée générale de l’Association française des sociétés financières. « L’inflation reviendra progressivement en ligne avec notre objectif de stabilité des prix une fois passé le choc externe que constitue la forte hausse des prix de l’énergie et des matières premières », a assuré Christian Noyer.
S’agissant des anticipations du marché sur une nouvelle hausse des taux après l’été, le responsable a indiqué qu’elles relevaient du seul « jugement des acteurs de marché ». « Je ne vois pas de lien clair entre ce que le président de la BCE a déclaré au nom du conseil des gouverneurs et ces anticipations », a-t-il ajouté. Jean-Claude Trichet a « maintenu » lundi ses propos tenus la semaine dernière sur une éventuelle hausse de taux en juillet, qui ont entraîné un bond de dix dollars du baril de brut, affirmant qu’elle n’était « pas certaine mais possible ».

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP


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