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Citigroup : La banque passe un coûteux accord avec les autorités

Article du 08/08/2008

Se délester des handicapants ARS. Tel est l’objectif de l’accord que vient de passer la banque américaine Citigroup avec les autorités de son pays.
L’accord porte sur les obligations dites ARS (« auction-rate securities »), confidentielles il y a encore six mois, mais qui sont devenues depuis l’un des symboles du désarroi des investisseurs face à la crise financière. En théorie, ces obligations n’ont rien de risqué et aucune commune mesure avec les produits financiers complexes qui ont empoisonné le système financier mondial. Mais leurs vertus, à savoir la facilité avec laquelle on peut les revendre, reposaient sur des conditions de marché normales. La panique qui a saisi les investisseurs depuis un an a complètement grippé le fonctionnement de ce marché et empêché, depuis six mois, particuliers et professionnels de revendre leurs obligations. Au total, 200 milliards de dollars seraient ainsi bloqués.
Avançant que les banques qui avaient vendu ces obligations avaient trompé les investisseurs sur leurs caractéristiques, les présentant comme faciles à revendre alors qu’il est aujourd’hui impossible de s’en défaire, les autorités américaines sont parties en croisade. L’autorité américaines des marchés (SEC), le ministère de la Justice de l’Etat de New York et d'autres régulateurs ont ainsi obtenu de Citigroup qu’il reprenne, à leur valeur d’achat et dans les trois mois, 7,5 milliards de dollars environ à 38 000 investisseurs individuels. Citigroup devra également liquider, d’ici à fin 2009, le portefeuille de 12 milliards d’obligations ARS souscrites par 2 600 investisseurs institutionnels et leur en restituer le produit. Enfin, l’institution bancaire versera environ 100 millions de dollars d’amende.
Cet accord entre la banque et les autorités américaines pourrait être précurseur alors que la crise du « subprime » se transpose sur le terrain judiciaire. Si Citigroup est l’acteur le plus important du marché des obligations ARS, d’autres sont également visés. Les banques suisse UBS et américaine Merrill Lynch font aussi l’objet de poursuites. Le ministre de la Justice de l’Etat de New York réclame notamment à UBS la restitution de 25 milliards de dollars.
Le geste de Citigroup pourrait en préfigurer d’autres.

Francebourse.com, avec AFP
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