France Bourse
Abonnez-vous

Pakistan : Le général Musharraf promet d’abandonner la tête de l’armée s’il est réélu

Article du 19/09/2007
De plus en plus impopulaire, le général Pervez Musharraf multiplie les promesses avant les élections présidentielles pakistanaises afin de faire remonter sa cote. Dernière en date : le chef d’Etat a déclaré qu’il abandonnerait la tête de l’armée s’il était réélu président du Pakistan d’ici un mois, l’une des conditions posées par l’ex-Premier ministre en exil Benazir Bhutto pour un futur partage du pouvoir.
« S'il est élu pour un second mandat, M. Musharraf quittera ses fonctions de chef d’état-major des armées juste après l’élection et avant de prêter serment », a annoncé son avocat Sharfuddin Pirzada.
La date du scrutin présidentiel, qui doit se tenir au suffrage indirect des membres du Parlement et des assemblées provinciales avant le 15 octobre, pour une prestation de serment avant le 15 novembre, n’a pas encore été fixée et devrait être annoncée dans la semaine par la Commission électorale.
Depuis six mois, le pouvoir de Pervez Musharraf, issu d’un coup d’Etat en douceur il y a huit ans, vacille, violemment contesté par la rue mais aussi par une part croissante de l’ordre judiciaire qui, de concert avec l’opposition, invoque une disposition de la Constitution interdisant au général-président de briguer un second mandat s’il ne renonce pas à la tête de la toute puissante armée.
Trois ans après son coup d’Etat du 12 octobre 1999, sans effusion de sang, Pervez Musharraf avait été élu en 2002 par un nouveau Parlement mais issu d’élections législatives que l’opposition avait dénoncées comme « entachées de fraudes ».
Aujourd’hui, le général Musharraf, critiqué par l’opposition et de larges pans de la société civile qui réclament la fin de la « dictature militaire » au Pakistan, tente de conclure un accord de partage de pouvoir avec l’ancien Premier ministre en exil Benazir Bhutto, qui exige entre autres, en échange du soutien de son puissant parti aux législatives prévues fin 2007 ou début 2008, le poste de Premier ministre, l’abandon des procédures la visant pour « corruption » et l’abandon par Pervez Musharraf de sa casquette de chef des armées.
Le Pakistan a vécu plus de la moitié de ses 60 ans d’existence sous la férule des militaires qui, en outre, ont fait et défait à leur guise les gouvernements civils le reste du temps.
En tout état de cause, la première et seule femme à avoir jamais dirigé la République islamique du Pakistan, puissance nucléaire de 160 millions d’habitants, a annoncé son retour d’exil pour le 18 octobre. Mme Bhutto, qui s'est exilée volontairement en 1999 pour échapper à des poursuites pour corruption, fut deux fois chef du gouvernement, de 1988 à 1990, puis de 1993 à 1996.


Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Avis JDH
Suivi de recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales