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Pakistan : La Cour Suprême conforte Musharraf pour un second mandat

Article du 22/11/2007

La Cour suprême du Pakistan, complètement remaniée sous l’état d’urgence, a rejeté un ultime recours de l’opposition, ouvrant la voie à la proclamation officielle du deuxième mandat du chef de l’Etat, le général Pervez Musharraf, en tant que « président en civil » cette fois.
Le général Musharraf, au pouvoir depuis un coup d’Etat il y a huit ans mais confirmé dans les fonctions de président en 2002 par le Parlement, avait été réélu triomphalement le 6 octobre au suffrage indirect des assemblées nationales et provinciales sortantes, qui lui étaient tout acquises.
Il ne reste plus à la Commission électorale qu’à annoncer officiellement la victoire de Pervez Musharraf à la présidentielle, ce qui n’est qu’une formalité. La cérémonie d’investiture pourra ensuite avoir lieu, probablement ce week-end, selon l’entourage du président.
Auparavant, ce dernier aura sans doute démissionné de son poste de chef des armées, ce qu’il a promis de faire à de nombreuses reprises, mais décision qui devrait être effective avec sa réélection officielle. Il aura cédé en cela aux intenses pressions de la communauté internationale, en particulier de Washington, qui souhaitait un « retour à la démocratie » avec un « président en civil ». Depuis quelques jours, sous la pression essentiellement de Washington, dont il est l’allié-clé dans sa « guerre contre le terrorisme » et qui est son principal pourvoyeur de fonds, le général-président lâche du lest : il a annoncé une date ferme pour les législatives, réitéré sa promesse de quitter l’uniforme et fait libérer, ces tout derniers jours, plus de 5 000 avocats, magistrats, membres d’organisation de défense des droits de l’Homme et de partis d’opposition arrêtés ou assignés à résidence en vertu de l’état d’urgence.
En revanche, il n’a pas cédé sur la levée de la loi d’exception, toujours réclamée par la Maison blanche.
Mais Pervez Musharraf n’a pas complètement cédé aux revendications de l’opposition, qui réclame toujours la levée de l’état d’urgence décrété il y a près de trois semaines, afin de garantir que les législatives annoncées pour le 8 janvier seront réellement « libres et équitables ». Tous les yeux sont tournés notamment vers Bénazir Bhutto, dont le Parti du Peuple Pakistanais (PPP), le principal de l’opposition, doit se prononcer jeudi, tout comme l’alliance de six principaux partis islamistes représentés au Parlement, eux-mêmes se présentant en ordre dispersé sur la question.

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