Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, tire ses premières conclusions sur l’ « affaire Société Générale ». Il remettra « d’ici la fin de la semaine » à la ministre de l’Economie et des Finances, Christine Lagarde, ses premiers éléments dans le cadre d’une enquête de la Commission bancaire (présidée par le gouverneur de la Banque de France).
Pour Christian Noyer, interrogé par la radio BFM, cet événement révèle la nécessité d’ « renforcement de la Muraille de Chine, la très stricte séparation de façon pratique et opérationnelle entre le front office et le middle et le back office », c’est-à-dire entre les traders et le « back office » chargé de la validation et de la vérification des opérations. « Nous allons nous concentrer sur le renforcement des contrôles (...) dès lors que nous aurons expertisé ce qui n'a pas fonctionné », a-t-il expliqué, n’étant toutefois « pas sûr qu’il faille changer les systèmes eux-mêmes mais peut-être les règles internes ».
Par ailleurs, Christian Noyer a récusé l’idée que les volumes de ventes de la Société Générale la semaine dernière aient pu influencer la Réserve fédérale américaine dans sa décision de baisser ses taux. En fin de semaine dernière, des médias américains avaient estimé que les énormes volumes de ventes de la banque française en début de semaine, pour régler les engagements pris par son trader accusé de « fraude », avaient préparé le terrain pour la baisse des taux de la Fed. « La Fed ne décide pas d’actions de politique monétaire exceptionnelles en fonction de la situation des marchés européens », a-t-il insisté. « C’est un non sens, ça ne tient pas », a-t-il ajouté.
