Liban : L’élection présidentielle reportée au 23 octobre
Article du 25/09/2007
Cette issue était prévisible. Faute de quorum, la séance du Parlement libanais convoquée aujourd’hui pour élire un président de la République a été reportée au 23 octobre, a déclaré le vice-président du Parlement Farid Makari.
La séance d’aujourd’hui était mal engagée bien qu’exceptionnelle. Le Parlement ne s’était plus réuni depuis novembre 2006, date à laquelle les ministres de l’opposition avaient présenté leur démission, plongeant le pays dans une grave crise politique.
De plus, la séance d’aujourd’hui devait se dérouler six jours après l’assassinat du député de la majorité Antoine Ghanem, tué dans un attentat à la bombe avec quatre autres personnes, dans une banlieue chrétienne de Beyrouth.
Le Conseil des ministres avait demandé d’ailleurs à l’armée de prendre « toutes les mesures de sécurité nécessaires pour assurer la sécurité du Parlement, de ses environs et celle des députés afin qu’ils puissent accomplir leur devoir ».
Mais cette convocation destinée à élire le prochain président de la République ne devait pas accoucher d’un nom car faute de quorum et d’un consensus minimal entre majorité et opposition, aucun vote n’était attendu.
Le président du Parlement Nabih Berri avait convoqué les députés en collège électoral, mais l’opposition soutenue par la Syrie et l’Iran avait prévenu que le quorum des deux tiers des députés, nécessaire au premier tour du scrutin, ne serait pas assuré. Les députés élisent le président à la majorité des deux tiers au premier tour, à la majorité simple ensuite. L’opposition, invoquant une tradition constante, interprète cette règle constitutionnelle comme un quorum qui lui permettrait d’empêcher l’élection d’un candidat, puisque le camp antisyrien ne dispose que d’une majorité simple.