L’élection par le Parlement d’un nouveau président du Liban a été de nouveau reportée, pour la septième fois depuis le 25 septembre. Nouvel essai : le 11 décembre.
Bien que le chef de l’armée, le général Michel Sleimane, soit devenu un candidat présidentiel acceptable par tous, les désaccords persistent entre la majorité parlementaire antisyrienne et l’opposition.
Les tractations ont achoppé sur le mécanisme de l’amendement constitutionnel qui constitue une condition impérative pour porter Michel Sleimane à la présidence. L’amendement est une condition sine qua non pour l’élection du chef de l’armée car ,en vertu de l’article 49 de la Constitution, il est interdit à un haut fonctionnaire de devenir président sauf s’il démissionne de son poste deux ans avant l’élection.
Selon des experts juridiques, il existe deux solutions pour un tel amendement : soit le gouvernement soumet au Parlement un projet de loi en ce sens pour approbation, soit une pétition signée par dix députés est soumise au Parlement, puis au gouvernement.
Or, l’opposition a dit jusqu’à présent qu’elle refusait ces deux solutions car elle considère le gouvernement comme « illégitime » depuis la démission il y a un an de ses six ministres pour réclamer plus de portefeuilles ministériels.
En plus de la question de l'amendement, les négociations ont buté sur la composition du futur gouvernement, l’opposition réclamant de savoir le nombre et la nature des portefeuilles ministériels qui lui seront octroyés.