Les députés libanais se rendent à nouveau au Parlement pour élire un président mais l’issue de cette séance reste très incertaine vu le blocage persistant entre les camps rivaux.
La majorité et l’opposition n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le mécanisme d’un amendement de la Constitution, qui doit être adopté par le gouvernement. Cet amendement est une condition sine qua non pour l’élection du chef de l’armée Michel Sleimane en lice pour la présidentielle, car il est interdit aux hauts fonctionnaires d’être élus à la présidence à moins de démissionner deux ans avant l’élection.
Deuxième écueil : l’opposition ne reconnaît pas le gouvernement actuel de Fouad Siniora, depuis la démission de ses ministres fin 2006.
En outre, l’opposition veut discuter de la formation du futur gouvernement, alors que la majorité refuse d’évoquer cette question avant l’élection.
Le Liban est sans chef de l’Etat depuis la fin du mandat du prosyrien Emile Lahoud, le 24 novembre et les pressions occidentales s’intensifient pour faire élire un président à la tête du Liban, plongé dans sa pire crise politique depuis la guerre civile (1975-1990).
Lundi a été présenté comme « le jour la dernière chance » par le président français Nicolas Sarkozy, qui doit discuter, entre autres, du dossier libanais avec la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice.