Des trains, des métros et des bus supplémentaires ce matin. Au neuvième jour de la grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, la SNCF et la RATP annonçaient un trafic qui reprenait progressivement son cours habituel. Une progression cependant peu vue aux heures de pointe ce matin dans certains couloirs du métro parisien, toujours aussi bondés.
A la SNCF, le trafic national devrait connaître une « reprise significative » tout en restant « perturbé ». L’entreprise prévoyait pour ce matin « une augmentation de la fréquence des TGV » et « une amélioration de la desserte des Transiliens sur Paris ». 200 TER de plus qu’hier circuleront et le trafic des trains Eurostar et Thalys sera « normal ».
A la RATP, les lignes RER A et B devraient rester « très fortement perturbées » pour la journée et un métro sur trois ou quatre en moyenne, à l’exception des lignes 7, 10 et 12 (1 métro sur 5), circulera aujourd’hui. La circulation des bus est assurée à hauteur de 70 %, a indiqué un porte-parole de la RATP.
La SNCF et la RATP ainsi que leurs syndicats se sont assis hier à la table des négociations avec des représentants de l’Etat. Objectif de cette première réunion tripartite d’un cycle de négociations, prévu pour durer jusqu’au 18 décembre : trouver une sortie de crise acceptable pour tous.
Des avancées semblent avoir été réalisées puisque, hier soir, plusieurs syndicats appelaient à une suspension de leur mouvement de grève. Les principales fédérations de cheminots et les syndicats de la RATP ont renvoyé aux assemblées générales prévues ce matin la décision de poursuivre ou non la grève.
A la SNCF, la CFTC et la CGC ont appelé à la reprise du travail, à l’inverse de Sud-Rail
A la RATP, seuls FO et Sud ont appelé à poursuivre le mouvement.
La CGT, soucieuse de ne pas se mettre la « base » à dos entend laisser les salariés libres d’apprécier la poursuite ou non du mouvement. « La fédération CGT n’appelle ni à la reprise, ni à la poursuite, ni à la suspension de la grève », précisait Didier Le Reste. « Ce mouvement est manifesté par une colère née de la décision du gouvernement d’imposer sa réforme. Nous n’allons pas faire les pompiers d’un gouvernement pyromane et ce sont les salariés qui décideront eux-mêmes de la suite », a déclaré le secrétaire général de la CGT-RATP Gérard Leboeuf. Même son de cloche à FO et à l’UNSA Cheminots.
La décision finale appartient donc aux assemblées générales de ce matin.
Les prochaines rencontres à la RATP auront lieu le 26 novembre et se poursuivront jusqu’à la mi-décembre. A la SNCF, la dernière séance de négociation est prévue le 18 décembre, et la prochaine le 29 novembre.
