Vers les 106 dollars. La flambée de l’or noir ne semble pas prête de s’éteindre. Les cours du pétrole atteignent de nouveaux records : vers 11H30 GMT, le baril de « light sweet crude » pour livraison en avril prenait 99 cents à 105,51 dollars à New York, après avoir grimpé auparavant à un nouveau sommet historique de 105,96 dollars. Il a franchi pour la première fois ce jeudi la barre des 105 dollars, qu’il avait frôlée hier.
Le Brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait de son côté à Londres 81 cents à 102,45 dollars à la même heure, après avoir établi également un nouveau record historique à 102,95 dollars.
Le cours du pétrole est porté par la publication hier de stocks américains en baisse pour la première fois depuis un mois et demi. Selon le DoE, les stocks de brut ont chuté de 3,1 millions de barils à 305,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 29 février. Cette nouvelle baisse des stocks s’accompagne d’un recul des importations de 521 000 barils par jour à près de 9 millions de barils quotidiens.
Le cours du baril a aussi été dopé ce matin par une explosion de faible ampleur à Times Square, au coeur de New York, qui a accentué la nervosité des intervenants.
La hausse du pétrole est également soutenue par une nouvelle baisse du dollar, monnaie dans laquelle est libellé l’or noir, rendu automatiquement moins cher, pour les investisseurs hors zone dollar, lorsque le billet vert s’effondre.
Enfin, l’afflux de fonds spéculatifs sur le marché des matières premières soutient les cours : lors de périodes où les craintes de pressions inflationnistes augmentent, les matières premières, en tête desquelles le pétrole et l’or, connaissent les faveurs des investisseurs et voient leur demande exploser. Last but not least, hier, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) a décidé de maintenir sa production inchangée en dépit des appels des pays consommateurs à pomper davantage de pétrole pour endiguer l’envolée des prix.
