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Santé : Discussions sur l’hôpital

Article du 07/01/2008

Les médecins urgentistes hospitaliers de l’Amuf et du Samu de France, en grève depuis la veille de Noël et depuis rejoints par ceux au SNphar et au Smarnu, préviennent : « tout est réuni pour un mouvement d’envergure » à l’hôpital, déclarait hier le président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), Patrick Pelloux.
Une menace prononcée la veille d’une concertation avec les praticiens hospitaliers et le ministère de la Santé. Ce matin, la ministre Roselyne Bachelot recevait deux intersyndicats de praticiens des hôpitaux, l’INPH et la CPH, qui affirment représenter 80 % de l’ensemble des médecins hospitaliers et qui menacent de rejoindre la grève symbolique des urgentistes et anesthésistes pour la « reconnaissance de la pénibilité » de leur métier.
Les quatre syndicats déjà en grève ont demandé à être reçus personnellement au ministère, faute de quoi ils « envisagent un renforcement de l’action ». Le malaise des personnels hospitaliers semble fort. Si pour l’heure, les soins ne s’en sont pas ressentis, la plupart des médecins étant « assignés » au chevet des patients, une extension du mouvement pourrait être plus perturbante.

700 millions d’euros disponibles pour l’hôpital

En guise de premières réponses, la ministre a assuré ce matin sur LCI avoir « des marges de manoeuvres financières pour une concertation nourrie » avec les personnels hospitaliers sur les heures supplémentaires et les comptes épargne temps (CET), principales revendications des grévistes en plus de la reconnaissance de la pénibilité de leur travail. Roselyne Bachelot a assuré disposer de « 348,5 millions d’euros dans le Fonds pour l’emploi hospitalier, en dépôt à la Caisse des dépôts, et de 324 millions qui ont été économisés par les hôpitaux publics: donc pas loin de 700 millions d’euros qui sont à disposition pour résoudre un certain nombre de questions ».
D’une manière globale, la concertation portera sur les 23 millions d’heures supplémentaires impayées et les 3,5 millions de jours de congés accumulés dans des comptes épargne temps (CET) par l’ensemble des salariés de l’hôpital, faute d’effectifs suffisants. La ministre a d’ailleurs jugé « certaines revendications justifiées ».
La ministre de la Santé doit continuer de recevoir aujourd’hui et demain des syndicats de médecins et de fonctionnaires de l’hôpital public mais aussi des représentants des personnels non médecins (infirmières, aides-soignantes, etc..). Interrogée sur LCI sur la demande de l’Amuf d’être reçue au ministère, Roselyne Bachelot a souligné que ce syndicat était membre d’une des intersyndicales, la CPH, qu’elle a reçu ce lundi en fin de matinée.
L’ensemble des fédérations des personnels de l’hôpital public doit se réunir le 14 janvier, a-t-il rappelé. L’Amuf prévoit par ailleurs d’appeler ses membres à manifester le 24 janvier aux côtés des fonctionnaires.

Francebourse.com, avec AFP
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