France Bourse
Abonnez-vous

Santé : Nicolas Sarkozy parle d’une réforme « majeure » de l’hôpital

Article du 18/04/2008

Regrouper les établissements publics en redistribuant les rôles entre petits et grands hôpitaux, ériger leurs directeurs en véritables « patrons », « recomposer l’offre de soins », désencombrer les urgences … hier Nicolas Sarkozy a présenté une réforme de l’hôpital « majeure », reprenant à son compte les propositions du rapport que lui avait remis la semaine dernière le sénateur UMP Gérard Larcher.
Sur le sujet le plus polémique, la question du regroupement, le chef d’Etat a assuré qu’il ne s’agissait pas de « fermeture des hôpitaux », alors élus locaux et personnels hospitaliers sont inquiets de voir les hôpitaux locaux pâtir d’une redistribution des rôles. Le rapport Larcher préconise que les futures « communautés hospitalières de territoire », regroupant plusieurs hôpitaux sur un bassin de population donné, puissent mutualiser leurs moyens, budgets, investissements et personnels. La « recomposition » souhaitée prend deux directions : d’un côté, le recentrage des grandes structures sur les interventions les plus complexes, de l’autre, la « reconversion » des petits établissements dans « la prise en charge du grand âge et de la dépendance ». Elle implique également une meilleure redistribution des aides et des subventions aux investissements qui représentent « une dizaine de milliard d’euros », a précisé Nicolas Sarkozy.
Autre point : le chef de l’Etat souhaite aussi renforcer le pouvoir du directeur d’hôpital afin que les établissements aient « un patron et un seul ». Le directeur aura plus de liberté dans le recrutement des médecins, avec la possibilité de leur proposer des contrats de droit privé. Le statut de praticiens hospitaliers sera conservé mais les médecins auront la possibilité de l’assortir d’une part de rémunération basée sur leur volume d’activité.
Enfin, pour désencombrer les urgences, Nicolas Sarkozy a annoncé la création d’un « numéro unique » d’appel permettant d’accéder aux urgences hospitalières ou au médecin de garde, dont la gestion sera confiée aux futures Agences régionales de santé (ARS).
Pour le président, ces mesures « doivent permettre aux hôpitaux d’être tous à l’équilibre d’exploitation d’ici 2012 ». La Fédération hospitalière de France, qui représente le millier d’hôpitaux publics, a demandé en début de semaine « un plan de résorption » de leurs déficits, évalués au total entre 700 et 800 millions d’euros en 2007.
Cette réforme doit être adoptée à l’automne.

Francebourse.com, avec AFP

Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Avis JDH
Suivi de recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales