Santé : Les anesthésistes rejoignent la grève symbolique des médecins urgentistes
Article du 03/01/2008
Les médecins urgentistes des hôpitaux, en grève depuis le 24 décembre pour obtenir notamment une « meilleure reconnaissance de la pénibilité » d’un métier exercé « 24 heures sur 24, sept jours sur sept », vont être rejoints par les anesthésistes-réanimateurs.
Pour l’Amuf, syndicat d’urgentistes, la grève est suivie par près de 100 % des médecins concernés dans les Samu et à 80 % dans les hôpitaux. Cette grève illimitée est sans conséquences pour les patients car les médecins grévistes sont quand même « assignés » à travailler.
Les grévistes se disent prêts à négocier « vraiment » avec le gouvernement, selon l’Amuf, alors qu’une « concertation » sur les 23 millions d’heures supplémentaires impayées et les 3,5 millions de jours de congés accumulés dans des comptes épargne temps (CET) par l’ensemble des salariés de l’hôpital - qui représenteraient « 800 à 900 millions d’euros » - s’ouvrira lundi, a récemment rappelé la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.
Mais les syndicats dénoncent les « promesses non tenues » du gouvernement en matière de rémunération des gardes, de jours de congés et heures supplémentaires impayées, de retraites ou de reconnaissance de la « pénibilité » de leur métier. La ministre, qui dit disposer de 572 millions d’euros, dont 324 fournis par les hôpitaux eux-mêmes, assure que l’Etat « a les moyens de faire face très raisonnablement aux demandes » des personnels hospitaliers. Une affirmation contestée par les grévistes.
