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Euro, pétrole : L’envolée

Article du 27/02/2008

La journée d’hier restera historique pour la devise européenne. L’euro est en effet passé au-dessus de 1,50 dollar pour la première fois de son histoire.
La monnaie unique européenne a grimpé en fin de journée jusqu’à 1,5047 dollar, un nouveau record qui efface sa précédente marque de référence qui remontait au 23 novembre, à 1,4967 dollar.
L’euro a profité du moindre signe de résistance de l’économie européenne face à l’accumulation de mauvais indicateurs américains. Le baromètre Ifo, qui mesure le moral des chefs d’entreprise (à 104,1 en février), a ainsi alimenté l’idée que la première économie européenne, et par ricochet l’économie de toute la zone, continuait à garder la tête hors de l’eau.
A l’inverse, les nouvelles macro-économiques aux Etats-Unis n’ont fait que confirmer les difficultés de la première économie mondiale, avec un effondrement des prix de l’immobilier et un plongeon de la confiance des consommateurs.
« Il y a un contraste entre les Etats-Unis, où les inquiétudes d’une entrée en récession économique montent, et la zone euro, où les choses semblent plutôt bien aller pour le moment », résume David Gilmore, analyste de Foreign Exchange Analytics. « Cela alimente l’argument selon lequel l’économie européenne s’est découplée de l’économie américaine » et donc pourrait éviter de tomber dans le sillage de la première économie mondiale, ajoute Boris Schlossberg, analyste de DailyFX.

L’or noir continue de flamber

L’euro n’était pas le seul à monter hier soir. Les prix du pétrole brut ont atteint un nouveau record historique hier à New York, en montant jusqu’à 101,43 dollars le baril. Vers 22H20 GMT, le baril de « light sweet crude » pour livraison en avril, montait, lors des échanges électroniques suivant la séance du New York Mercantile Exchange (Nymex), de 2 dollars à 101,23 dollars. Il avait grimpé auparavant jusqu’à 101,43 dollars, effaçant ainsi des tablettes son sommet de mercredi dernier, qui était de 101,32 dollars.
A Londres, les cours ont atteint pour la première fois le seuil symbolique des 100 dollars le baril. Le baril pour échéance en avril a établi un nouveau record à 100,03 dollars, lors des échanges électroniques également.
Les prix de l’or noir ont atteint des niveaux jamais vus jusque là, dans un mouvement parallèle au dollar qui est lui tombé à un plancher historiquement bas face à l’euro. La glissade du billet vert stimule la demande de matières premières libellées en dollars, comme le baril de pétrole, en renforçant le pouvoir d’achat des investisseurs internationaux munis d’autres devises.
Mais les cours du brut ont également été propulsés à des sommets, selon les analystes, par une conjonction de tensions géopolitiques, au Nigeria et dans le nord de l’Irak notamment, une vague de froid qui a frappé la Chine en janvier et touche actuellement les Etats-Unis et des spéculations sur une baisse de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) lors de sa prochaine réunion du 5 mars.
Ces divers éléments ont totalement mis de côté la perspective d’un renforcement des réserves américaines. Pour la semaine achevée le 22 février, le département américain de l’Energie (DoE) devrait annoncer dans la journée une progression des stocks de brut pour la septième semaine consécutive, de 2,2 millions de barils selon les analystes.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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