Le président tchadien Idris Deby Itno pourrait gracier les six Français de l’Arche de Zoé dans « moins d’un mois », a déclaré le chef de l’Etat tchadien lors d’une interview pour France 24 réalisée à N’Djamena qui devait être diffusée hier soir.
Les six membres de l’association française ont été condamnés le 26 décembre par la justice tchadienne à huit ans de travaux forcés pour avoir tenté d’exfiltrer 103 enfants depuis l’est du Tchad vers la France, où les attendaient des familles d’accueil. L’Arche de Zoé présentait à tort les enfants comme des orphelins du Darfour, région soudanaise en guerre civile.
Conformément à un accord bilatéral, les condamnés ont été transférés le 28 décembre en France, où la justice a prononcé une peine de substitution de huit ans de prison.
Les six Français ont demandé la grâce du président Deby, seule possibilité de libération rapide. Le 7 février, après une attaque rebelle ratée repoussée in extremis avec l’aide de la France, Idriss Deby s’était dit « prêt » à « pardonner » aux membres de L’Arche de Zoé, précisant qu’une grâce pourrait intervenir rapidement.
Reste deux points à éclaircir : la situation des enfants et l’indemnisation de leurs familles ainsi que le versement des dommages et intérêts, d’un montant de 4,12 milliards de francs CFA (6,3 millions d'euros) auxquels les membres de L’Arche de Zoé ont été condamnés par la justice tchadienne.