Smoby-Majorette : Mise en examen pour abus de biens sociaux et blanchiment
Article du 28/03/2008
L’ancien PDG et petit-fils du fondateur du fabricant de jouets Smoby-Majorette, Jean-Christophe Breuil, a finalement été mis en examen pour des « chefs d’abus de biens sociaux et complicité d’abus de biens sociaux, recels d’abus de biens sociaux, blanchiment en bande organisée d’abus de biens sociaux, infractions au préjudice de plusieurs sociétés du groupe Smoby », selon le le procureur-adjoint. Le juge d’instruction a également mis Jean-Christophe Breuil en examen pour les infractions de « publication ou présentation de bilan inexact » et de « corruption de personnes n’exerçant pas de fonction publique », « faux et usage de faux ».
Jean-Christophe Breuil est passible d’une condamnation à 10 ans de prison et 750 000 euros d’amende, selon le vice-procureur.
Sa mise en examen fait suite à une information judiciaire ouverte le 11 juillet. L’ancien dirigeant du fabricant de jouets jurassien est soupçonné d’avoir mis en place un système de détournements de fonds de Smoby-Majorette via des sociétés écrans à l’étranger, ce qu’il avait démenti formellement mi-octobre, s’estimant victime d’une « campagne de manipulation ».
Asphyxié depuis plusieurs mois par une dette de 277 millions d’euros, Smoby-Majorette a été placé en redressement judiciaire en octobre. Le groupe, à l’exception de sa filiale Majorette, a été repris le 3 mars par Simba qui prévoit de licencier plus de la moitié des salariés français d’ici fin mars.