Smoby-Majorette : L’ancien PDG au cœur de la tourmente
Article du 19/10/2007
Il n’en fallait pas plus au fabricant de jouets déjà affaibli par sa situation financière et les péripéties juridiques de ces derniers mois. Hier, on apprenait que le procureur de la République de Lons-Le-Saunier avait ouvert mi-juillet une information judiciaire à l’encontre de l’ancien PDG de Smoby-Majorette, Jean-Christophe Breuil, soupçonné de malversations financières.
La justice soupçonnerait le petit-fils du fondateur de l’entreprise d’avoir mis en place un vaste système de détournements de fonds de l’entreprise via des sociétés écrans à l’étranger, confirmant des informations parues dans l’édition du Figaro de jeudi.
Le même journal faisait état en fin de matinée des réponses de Jean-Christophe Breuil face à ces accusations de malversations financières. Le dirigeant s’estime victime d’une « campagne de manipulation ». « Comme par hasard, je suis aujourd’hui l’objet d'une campagne de manipulation, juste avant Noël », période cruciale pour le fabricant de jouets, a déclaré Jean-Christophe Breuil lors d’un point de presse.
Pour lui, la situation actuelle de Smoby-Majorette, après la dernière décision de justice, fait qu’ « aujourd’hui un éventuel actionnaire peut éventuellement se présenter et prendre une position dans le groupe. J’imagine qu’il y a bien une stratégie derrière tout cela », a-t-il ajouté.
Le Figaro d’hier évoquait plusieurs noms, outre celui de MGA Entertainment, tels que Effective Label Limited, société appartenant à une société basée aux Caraïbes qui aurait acheté en Chine des jouets qu’elle revendait à Smoby, moyennant une commission de 6 %, ou la société hollandaise Euro Toys, cliente de Smoby.
Le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier a placé le 9 octobre en redressement judiciaire Smoby-Majorette, désavouant l’américain MGA Entertainment qui avait pris fin mai le contrôle du numéro un français du jouet. Cette décision a signé l’échec de la procédure de sauvegarde demandée début mars par la famille fondatrice - les Breuil - qui avait permis à l’américain MGA Entertainment de prendre le contrôle du fabricant jurassien.
