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Bourse de Paris : Le CAC reste dans le rouge et trébuche sur les 5 000 points

Article du 23/05/2008

Mnemo : PXI

A l’ouverture, l’indice parisien cède 0,16 % à 5 020,60 points.
Hier, la Bourse de Paris avait terminé quasi stable, le CAC 40 progressant de 0,02 % à 5 028,74 points, dans un marché toujours marqué par la problématique du pétrole cher, qui a vu Air France - KLM sanctionné. L’indice a grappillé 1,19 points à 5 028,74 points, dans un volume de transactions de 5,2 milliards d’euros.
Une demi-heure après l’ouverture, le CAC accuse une perte de 0,57 % et parvient tout juste à protéger le seuil des 5 000 points.

Hier, Londres a perdu 0,27 %, Francfort a gagné 0,43 % et l’Eurostoxx 50 a été stable (-0,03 %).

La Bourse de New York a quant à elle mis fin à deux séances consécutives de baisse, grâce au repli du prix du pétrole et à une légère amélioration sur le front de l’emploi. Le Dow Jones Industrial Average a progressé de 0,19 % à 12 625,62 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 0,67 % à 2 464,58 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a avancé de 0,26 % à 1 394,35 points.

La Bourse de Tokyo a fini en hausse de 0,24 % vendredi, repassant le seuil de 14 000 points.
L’indice Nikkei a gagné 33,74 points à 14 012,20 mais le Topix, plus large, a cédé 0,22 % à 1 376,69.

Le baril de brut est actuellement la vedette des marchés financiers puisqu’au lendemain des 130 dollars, il a franchi hier la barre des 135 dollars. Ce seuil a été atteint avant l’ouverture en Europe si bien que le CAC 40, qui a connu son plus bas de la séance dès les premières minutes (autour de – 1 %, sous les 5 000 points), s’est lentement redressé au fil de la journée.
« La grande question pour les investisseurs face à la montée du pétrole, c’est de savoir quelles conséquences en tirer pour son choix d’actions. Car au bout d’un moment il y a des répercussions sur les entreprises consommatrices », explique Bertrand Lamielle, directeur de la gestion actions chez B-Capital.
Comme depuis plusieurs mois, l’incertitude générée par la cherté des matières premières a profité aux valeurs des matières de base et de l’énergie. A Paris hier, Total et Technip ont fait l'objet de prises de bénéfices, tandis que les autres valeurs liées au pétrole, Vallourec et CGG Veritas ont poursuivi leur ascension.
Le repli du prix du baril de pétrole autour des 130 dollars en clôture a toutefois quelque peu soulagé les investisseurs, qui redoutent un bond de l’inflation, selon les analystes du site d’informations financières Briefing.com. Mais les investisseurs restent prudents et s'interrogent sur les conséquences de la flambée du pétrole sur l’économie américaine, déjà affaiblie par la crise des crédits immobiliers à risque dits « subprime ».
Cette hausse continue du brut s’est en effet matérialisée aux Etats-Unis par la montée du prix du gallon d’essence au-delà du seuil symbolique des 4 dollars et entraîné un renchérissement des prix des denrées alimentaires. Dans ce contexte, les investisseurs craignent que la consommation, premier moteur de la croissance américaine, ne soit très affectée car les « revenus des ménages vont être rognés par les transports et l’alimentation », dit Owen Fitzpatrick, de la Deutsche Bank.
Le cours du baril était encore loin vendredi dans les échanges électroniques en Asie des sommets atteints mercredi et jeudi.
Le pétrole a suscité une controverse entre l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole et les Etats-Unis sur la responsabilité de cours si élevés. Le secrétaire général de l’OPEP, Abdallah el-Badri, a affirmé hier que cette responsabilité incombait aux spéculateurs et à la faiblesse du dollar tandis que le ministre de l’Energie algérien et actuel président de l’OPEP Chakib Khelil accusait également le recul de la production les pays gros producteurs non-Opep comme la Russie, la Norvège et le Mexique.
Mais, selon le secrétaire américain au Trésor, cette flambée s’explique surtout par la faiblesse de l’offre et très peu par la spéculation.

Outre le pétrole, actuelle vedette sur les marchés financiers, les investisseurs suivront aujourd’hui les reventes de logements en avril aux Etats-Unis, attendues en baisse. Le bureau de surveillance fédéral de l’immobilier américain (OFHEO) a indiqué hier que les prix des logements avaient reculé au premier trimestre de 1,7 % par rapport au trimestre précédent.

En France, les analystes viennent de prendre connaissance des chiffres sur la consommation des ménages en avril. Cette dernière accuse une baisse de 0,8 %, après – 1 % en mars, en données corrigées des variations saisonnières, selon l’INSEE. Sur un an, la consommation des produits manufacturés, qui représente environ un quart de la consommation des ménages en France mais représente un bon indicateur de la tendance générale, progresse de 0,4 %.
Par rapport à mars, la consommation des ménages a cédé du terrain dans la plupart des secteurs, à l’exception des équipements du logement (+ 1,6 %).
Dans le seul champ « commerce » (commerce de détail), les dépenses baissent de 0,6 % en avril, après un recul de 1,4 % en mars.
Les dépenses de consommation en biens durables sont en repli de 0,6 % après une baisse similaire en mars, à cause des achats des ménages en automobiles (- 2,7 % après - 1,1 % en mars), explique l’INSEE. Sur les douze derniers mois, les dépenses de consommation en biens durables restent en hausse de 7,6 %.
En avril, les dépenses de consommation en textile-cuir diminuent de 3 %, après - 2,9 % en mars. Sur un an, la baisse est de 10,2 %. Les dépenses de consommation en autres produits manufacturés baissent de - 0,1 % après - 0,6 % en mars.

En France également, l’indice PMI flash des services ressort en recul en mai. L’indice a fléchi à 50,7, au plus bas depuis juin 2003, contre 52,8 en avril. L’indice de l’industrie est au contraire remonté à 51,3 contre 51,1. Il s’agit là d’estimations communiquées une semaine avant l’annonce des chiffres PMI finaux.
Le seuil de 50 marque la différence entre une activité en expansion et en contraction.

En Allemagne, l’indice NTC-BME flash des services a reculé à 53,7 en mai. Celui du secteur manufacturier ressort à 53,5, en légère hausse.

Du côté des devises, l’euro était à peu près stable face au dollar et au yen vendredi dans un marché des changes asiatiques.
Selon des courtiers, le dollar, qui est proche de son plus bas niveau jamais atteint face à l’euro, semblait profiter des propos tenus la veille par le ministre du Trésor américain qui a estimé que les Etats-Unis avaient « une politique du dollar fort ». « Notre économie a ses hauts et ses bas, comme toutes les autres économies » mais « ses forces à long terme vont se refléter dans la valeur de la monnaie », a dit Henry Paulson.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP

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