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EADS : Le contrat pour l’armée américaine remis en question

Article du 13/06/2008

Mnemo : EAD


L’obtention par le tandem EADS/Northrop Grumman d’un contrat avec l’armée américaine, portant sur la livraison d’avions ravitailleurs, a beaucoup fait parler de lui car Boeing, rival malheureux dans l’affaire, à très vite déposé un recours auprès de la Cour des comptes américaines (GAO).
Alors que le dossier est à l’étude dans cette instance, certains industriels en lice admettent des défauts dans l’attribution de ce contrat. Ainsi, selon Northrop Grumman, dans une déclaration écrite adressée à l’AFP, « l’armée de l’air américaine a découvert cinq erreurs dans le calcul du coût le plus probable du cycle de vie (du programme), ce qui a entraîné un léger ajustement des coûts opérationnels des deux appareils ».
De son côté, Boeing explique que « l’armée de l'Air reconnaît que des erreurs ont été commises s’agissant de l’évaluation à long terme d’un appareil par rapport à l’autre » et qu’il offrait « une meilleure valeur à long terme ».
Les inexactitudes signalées par les deux concurrents ont été mises au jour lors de la révision du processus d’évaluation effectué à la demande du GAO. Northrop Grumman a cependant estimé que « ces erreurs mineures ne devraient avoir aucun impact sur la décision » du GAO, qui doit se prononcer d’ici au 19 juin.

La compétition - à haute teneur politique - a opposé pendant des années le KC-45, une version militarisée de l’A330 d'Airbus, et le KC-767, un dérivé du 767 de Boeing. Le 29 février, le Pentagone a choisi EADS et Northrop Grumman pour fournir 179 avions ravitailleurs, pour un contrat de 35 milliards de dollars, l’un des plus gros contrats octroyés par le Pentagone ces dernières années.
Au terme de son évaluation, l’armée de l’air était arrivée à la conclusion que l’offre de Northrop-EADS coûterait 34 millions (0,03 %) de dollars de moins que celle de Boeing. Ce meilleur prix avait contribué à convaincre le Pentagone d’opter pour cette offre.
Le 11 mars, Boeing a déposé un recours contestant l’attribution de ce contrat au titre « d’irrégularités dans le déroulement de la compétition et dans l’évaluation des offres concurrentes ». Le choix final d’un avion européen a également suscité une levée de boucliers protectionniste dans les rangs du Congrès.

Francebourse.com, avec AFP

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