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BCE : Dans l’attente du statu quo

Article du 07/08/2008

La Banque Centrale Européenne (BCE) devrait sans surprise laisser ses taux directeurs inchangés à 4,25 % à l’issue de sa réunion qui se tiendra à Francfort. L’institution monétaire a relevé en juillet ce taux d’un quart de point pour éviter une envolée de l’inflation dans les quinze pays de la zone euro.
Mais cette inflation a atteint un record à 4,1 % sur un an, alimentée par la hausse des prix pétroliers et alimentaires, bien au-delà de l’objectif de la BCE d’un peu moins de 2 %. Autre sujet dérangeant pour la banque centrale : des négociations salariales se déroulent actuellement dans plusieurs pays de la zone euro, l’institution monétaire craint que des augmentations de salaires viennent encore renforcer cette tendance via des « effets de second tour ».
De quoi donner des arguments aux partisans d’une ligne dure. « Notre responsabilité première, c’est de maîtriser l’inflation », soulignait Nout Wellink, président de la Banque centrale des Pays-Bas, dans une interview parue la semaine dernière dans l’hebdomadaire économique belge Trends-Tendance.
Pour autant, la BCE est confronté à un autre problème de taille : alors que la crise financière se prolonge, les perspectives pour la croissance en zone euro s’assombrissent, à en croire une série d’indicateurs récents, et des analystes n’excluent plus une récession, soit deux trimestres consécutifs de recul du Produit Intérieur Brut. Or, une nouvelle hausse de taux étoufferait un peu plus la croissance.
Du coup, l’affaire est entendue pour les analystes qui opinent donc pour le statu quo aujourd’hui et qui sont en revanche divisés sur la suite. Sur 46 analystes interrogés par Dow Jones Newswires, 33 tablent sur des taux inchangés jusqu’à la fin de l’année, dix prédisent un nouveau relèvement de 25 points de base. Seuls deux d’entre eux s’attendent à une baisse.
Et d’ici la mi-2009, les avis divergent encore plus. « Nous continuons à tabler sur un relèvement de 25 points de base en septembre mais (...) si l’inflation n’augmente pas en août ou si les indicateurs d’activité se dégradent fortement, les chances d’une hausse diminuent », commente Sunil Kapadia, analyste chez UBS. Nick Kounis, de Fortis, partage le même avis mais remarque que tout pronostic est difficile avant la publication en septembre des nouvelles prévisions de la BCE sur la croissance et l’inflation. Leur homologue de Bank of America, Holger Schmieding, table en revanche sur un statu quo en septembre alors que le reflux actuel du prix du pétrole devrait entraîner un recul de l’inflation en août. Pour Jürgen Michels, analyste chez Citigroup, la porte à de nouvelles hausses de taux est fermée et un ralentissement économique pourrait même obliger la BCE à abaisser ses taux courant 2009.

Francebourse.com, avec AFP
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